tag:blogger.com,1999:blog-65385531726276754722024-03-14T03:45:52.356-04:00Sur les chemins, de l'inconnu"À partir du moment où un enfant sait lire, son esprit, comme les eaux du fleuve Alphée, est mêlé et livré à l'immensité des eaux marines..." (Roger Caillois, Le fleuve Alphée)Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.comBlogger52125tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-12006279263454000882013-06-05T14:46:00.004-04:002013-06-05T21:08:50.451-04:00Un réseau de bibliothèques ou 43 x la même?<span style="color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">Bouquineur incurable, j'ai fait plusieurs fois le tour de l'Île pour visiter des librairies que je ne connaissais pas. Amateur de bibliothèques, je n'ai pourtant visité que 5 ou 6 des 43 bibliothèques de la Ville de Montréal, sans compter celles des villes défusionnées. </span><span style="color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">L'amateur de livres en moi court les librairies, les bazars, les ventes de garage et les marchés aux puces, mais il ne court pas les bibliothèques. Je me pose la question:</span><br />
<span style="color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;"><br />
</span><span style="color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;"><b>Pourquoi ne suis-je jamais allé (ou presque) dans une autre bibliothèque publique de Montréal que la plus près de chez moi?</b></span><br />
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
Comme pour tout le monde, ici ou ailleurs, ma bibliothèque publique est la plus proche, c'est une bibliothèque de proximité, la plus pratique: c'est ma bibliothèque locale. Outre cet argument géographique, <span style="font-family: Arial;">pourquoi est-ce que je ne fréquente pas les autres bibliothèques de la ville?</span></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
Pourquoi je n'y vais pas? Parce que je vais y trouver, à quelques petites différences près,<b> la même collection, les mêmes services, le même aménagement intellectuel.</b></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<b><br />
</b></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
Les nouvelles et futures bibliothèques offriront de magnifiques lieux, plus attrayants, des lieux culturels modernes destinés à la population locale, de proximité. Mais tous les autres Montréalais, ceux qui habitent plus loin et qui ont déjà leur bibliothèque, pourquoi se déplaceraient-ils pour les fréquenter?</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
Et si on imaginait plutôt les bibliothèques publiques de Montréal avec, oui, bien sûr, une architecture renouvelée, mais aussi avec des collections, des services de référence, des ressources documentaires et de l'équipement numérique différenciés?</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
Et si nous imaginions les bibliothèques comme des quartiers distincts pour occuper un espace original dans une ville de savoirs et de connaissances? Concevons-les différemment pour faire sortir les gens de leur "local", de leur proximité. Qu'est-ce cela demanderait de plus à nos bibliothèques pour nous faire bouger en dehors de notre quartier? Comment nous attirer vers les autres bibliothèques pour y lire et découvrir d'autres biens culturels?</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
Abstraction faite de la Grande Bibliothèque de BAnQ, pourquoi des professeurs emmèneraient-ils leurs élèves à d'autres bibliothèques que la plus près de leur école? Pourquoi les bibliothèques ne deviendraient-elles pas des destinations culturelles, même pour les Montréalais? (Pour autre chose que leur architecture modernisée...)<br />
<br />
<table align="center" cellpadding="0" cellspacing="0" class="tr-caption-container" style="margin-left: auto; margin-right: auto; text-align: center;"><tbody>
<tr><td style="text-align: center;"><img height="320" src="http://media-cache-ec3.pinimg.com/736x/3e/c4/99/3ec499b59e890621d0d269c16b955497.jpg" style="margin-left: auto; margin-right: auto;" width="294" /></td></tr>
<tr><td class="tr-caption" style="text-align: center;"><span style="background-color: #f8f8f8; color: #171717; font-family: 'Helvetica Neue', arial, sans-serif; font-size: 15px; line-height: 20px; text-align: start;">Franco Matticchio</span></td></tr>
</tbody></table>
<a href="http://pinterest.com/pin/309904018078787614/"><span id="goog_1094444882"></span><span id="goog_1094444888"></span><span id="goog_1094444904"></span><span id="goog_1276228042"></span><span id="goog_1276228043"></span><span id="goog_1094444905"></span><span id="goog_1094444889"></span></a><span id="goog_1094444883"></span></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<b>Imaginons...</b> À Lachine, il serait possible de personnaliser l'offre autour de l'histoire du travail et de l'industrie. À Côte-des-Neiges, nous pourrions consulter<span style="font-family: Arial;"> un centre de référence sur les flux migratoires de la ville.</span> Frontenac et Mercier sont bien localisées pour brancher leurs ressources sur le fleuve et le port. <span style="font-family: Arial;">Voici pour les "contenus". Mais allons plus loin et appliquons le même principe de différenciation-</span><wbr style="font-family: Arial;"></wbr><span style="font-family: Arial;">personnalisation aux espaces de médiation. Pourquoi pas une </span>bibliothèque "audio-sonore"? Une autre pourrait être le temple des "images-vidéos". Une autre deviendrait un lieu spécialisé en "écriture-lecture". Une autre réunirait tout sur la danse, les jeux et les sports. Une autre serait "fablab centrique". Une autre serait tout simplement... à l'ancienne! Une autre, sans livres ni imprimés! Pourquoi pas? Mais toutes sans livres, jamais! Toutes interconnectées, toutes reliées, bien sûr, par des objectifs, un fonds et un langage documentaire communs.</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<b>La nouvelle orientation: accentuer une dimension de la bibliothèque universelle générale dans une configuration locale, dans une bibliothèque orignale et unique. </b></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
Que veut dire le terme "local" pour une bibliothèque?</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
C'est être située dans un quartier, bien sûr. Mais quoi d'autre? Cela peut signifier aussi "localisation" culturelle, un lieu propre, dans l'offre bibliothéconomique générale. Il pourrait y avoir une classification des bibliothèques (un Dewey+) pour situer chaque projet dans des catégories générales. Après tout, la clientèle locale pour une bibliothèque ne devrait pas être la même que celle de la pizzeria locale! Elle devrait venir de plus loin, de tous les quartiers, de partout, même de <span style="font-family: Arial;">la sphère Web de l'autre bout de la planète.</span></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<a href="http://media-cache-ec3.pinimg.com/736x/3e/c4/99/3ec499b59e890621d0d269c16b955497.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a>Et si la différenciation des bibliothèques devenait un axe de développement pour les concevoir comme un tout modulaire, un circuit culturel, imaginé comme on conçoit un circuit touristique, rempli de points d'attractions, complémentaires, ayant chacune d'entre elles des profils, des personnalités techno-culturelles distinctives?</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
[Pour cela, diront plusieurs, il faudrait une vraie ville centrale forte, et ils n'auraient pas tort.]</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
Dès maintenant, la collection (à cause de l'accès numérique) ne peut plus être un réel facteur de différenciation. Alors, comment donner une valeur spécifique à une bibliothèque? Quelle personnalité, ou plutôt quel personnage-institution chaque bibliothèque devrait-elle jouer sur la scène culturelle urbaine?</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
Je me repose la question: qu'est-ce qui pourrait me donner le goût d'aller à une bibliothèque autre que Frontenac, Mont-Royal ou à BAnQ? Je ne sais pas. Pour le moment, j'ai le goût d'aller voir les nouveaux édifices pour le plaisir de l'architecture. Après ces jolis coups d'oeil, qu'est-ce qui pourrait me motiver à fréquenter, même de temps en temps, les quarante autres bibliothèques? Pourquoi j'y retournerais si c'est pour retrouver la même bibliothèque que celles à côté de chez moi?</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<span style="font-family: Arial;">Je sais, mes questions sont plus nombreuses que mes réponses.</span> Mais concevoir un ensemble de bibliothèques comme un réseau de connaissances et d'expériences complémentaires, différencié, c'est un autre projet que de concevoir un série de bibliothèques généralistes qui offrent "tout" de la même manière à ses voisins<br />
<br />
43 x la même bibliothèque = une seule offre de service.<br />
<br />
43 x des bibliothèques personnalisées = un réseau des services.</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
Est-ce le même projet de concevoir une bibliothèque pour une ville ou un village, où elle sera la seule et l'unique, que d'en concevoir une pour l'intégrer à l'intérieur d'un réseau public d'une grande ville?</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
Le "local" dans une métropole et celui dans un village n'ont pas la même taille!</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
Bibliothèquement vôtre!</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
Luc Gauvreau</div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
<br /></div>
<div style="background-color: white; color: #222222; font-family: arial, sans-serif; font-size: 13px;">
P.S.: Pour explorer la diversité des aménagements possibles, je vous recommande l'album <a href="http://pinterest.com/iellenberger/biblioth%C3%A8ques-et-librairies/" target="_blank">"Bibliothèques et lbrairies" de Irène Ellenberger, artiste, graphiste et conceptrice visuelle, sur Pinterest.</a><br />
<a href="http://draft.blogger.com/"></a></div>
Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-50431458015351610072013-03-06T21:29:00.003-05:002013-03-27T11:03:04.440-04:00Montréal en 1949 (partie 1)Voilà plus de 60 ans, au lendemain de la Deuxième Guerre Mondiale, qu'aurait-on vu de l'Île de Montréal si nous avions pris l'un des avions de la Canadian Pacific Air Lines Ltd, Aerial Survey Division pour photographier le territoire?<br />
<br />
Des champs et encore des champs, des milliers de petits et grands potagers, souvent enclavés dans des quartiers en construction, des dizaines de petits ruisseaux, des banlieues en expansion et l'incroyable place que prenait alors les chemins de fer, les immenses gares de triage. Et tant d'autres choses, comme le pavillon central de l'Université de Montréal, presque tout seul, au sommet du mont Royal. <br />
<br />
Les Archives de la Ville de Montréal ont déposé dans le <a href="http://donnees.ville.montreal.qc.ca/fiche/vues-aeriennes-archives/">portail de données ouvertes de la Ville plus de 3 900 photos aériennes</a>: c'est une collection fascinante à voir et à regarder. Pour réaliser cette cartographie aérienne de l'Île en 1949, le territoire a été séparé en 48 couloirs. De 50 à 95 photos étaient prises pour couvrir chaque couloir. Chacune d'entre elles représente donc qu'une petite fraction de l'ensemble. En les regardant une à une, on a beaucoup de difficulté à les situer, d'autant plus que le "chevauchement" entre les photos est assez grand, plus de 30 % du territoire se retrouve souvent sur les photos adjacentes.<br />
<br />
<iframe frameborder="0" height="300" src="http://photosynth.net/embed.aspx?cid=1ff56713-e8d9-4e59-ab15-4ed512db6e8b&delayLoad=true&slideShowPlaying=false" width="500"></iframe><br />
<br />
Mais la technologie peut donner un bon coup de main! Pour juxtaposer les photos les unes aux autres, j'ai utilisé l'application <a href="http://photosynth.net/">Photosynth</a> de Microsoft. C'est très facile à utiliser et à mettre en ligne (mais le téléchargement m'a semblé un peu long). Je n'ai pas vérifié chaque collage fait automatiquement, mais le résultat me semble très bon, sinon excellent. Voici le résultat pour 200 photos. Choisir "Agrandir pleine vue" pour un meilleur résultat. D'autres applications peuvent créer ce type de panorama composée de centaines de photos, avec plus de fonctionnalités et de souplesse.<br />
<br />
Pour avoir un avant-goût de toutes les possibilités de découverte que l'on pourra faire avec la carte aérienne générale de l'Île en 1949, cette application remplit tout à fait son rôle.<br />
<br />
Le long édifice au centre "inférieur" de l'image est le Grand Séminaire, rue Sherbrooke à l'Ouest de la rue Guy; plus à gauche, c'est le Collège Dawson, à l'ouest de la rue Atwater. <br />
<br />
Bonne visite!<br />
<br />
<br />
Vous pouvez comparer avec la carte actuelle: <br />
<br />
<iframe frameborder="0" height="350" marginheight="0" marginwidth="0" scrolling="no" src="https://maps.google.com/maps?f=q&source=s_q&hl=en&geocode=&q=coin+atwater+et+sherbrooke,+montr%C3%A9al&aq=&sll=45.492019,-73.587165&sspn=0.0091,0.021136&t=w&ie=UTF8&hq=&hnear=Sherbrooke+St+W+%26+Atwater+Ave,+Montreal,+Communaut%C3%A9-Urbaine-de-Montr%C3%A9al,+Quebec,+Canada&ll=45.491319,-73.587903&spn=0.0091,0.021136&z=14&output=embed" width="425"></iframe><br />
<small><a href="https://maps.google.com/maps?f=q&source=embed&hl=en&geocode=&q=coin+atwater+et+sherbrooke,+montr%C3%A9al&aq=&sll=45.492019,-73.587165&sspn=0.0091,0.021136&t=w&ie=UTF8&hq=&hnear=Sherbrooke+St+W+%26+Atwater+Ave,+Montreal,+Communaut%C3%A9-Urbaine-de-Montr%C3%A9al,+Quebec,+Canada&ll=45.491319,-73.587903&spn=0.0091,0.021136&z=14" style="color: blue; text-align: left;">View Larger Map</a></small>Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com10tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-1779209118539860392013-02-23T01:46:00.001-05:002013-02-23T01:49:02.117-05:00Journée internationale des données ouvertesLe 23 février, dans le cadre de la Journée internationale des données ouvertes, je donne un conférence sur le thème de la "culture ouverte". Voici un aperçu du diaporama dont je me servirai:<br />
<br />
<iframe src="https://docs.google.com/presentation/d/1pP9ABIKJGWRI--tMKsvNFhIlCV1Q58AV6d7lm2pGqJM/embed?start=false&loop=false&delayms=3000" frameborder="0" width="480" height="389" allowfullscreen="true" mozallowfullscreen="true" webkitallowfullscreen="true"></iframe><br />
Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-29268599973513508302013-02-13T17:57:00.002-05:002013-02-13T23:09:26.623-05:00Un Web vraiment universel et pour tous les temps?<div>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009">Comment?</span></span><br />
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009">Voici une hypothèse <a href="http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k833574" target="_blank">uchronique</a>.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009">Imaginons que les Sumériens ont inventé le Web, Facebook et Twitter en même temps que l'écriture!!! </span></span><br />
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009">Bien sûr, ils auraient aussi inventé un Google <i>vraiment</i> beta.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009">Et supposons que ce Web-là est à peu près comme celui d'aujourd'hui et n'a pas non plus évolué depuis ce temps.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009">Avec une WayBack Machine optimisée, on pourrait donc consulter le blogue de Gilgamesh où il raconte ses aventures avec Enkidou:</span></span><br />
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009"><br /></span></span>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://24.media.tumblr.com/9a3b4aebd0af8145a88088dfc5205f96/tumblr_mgzlzzJ7g21rud800o1_1280.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="170" src="http://24.media.tumblr.com/9a3b4aebd0af8145a88088dfc5205f96/tumblr_mgzlzzJ7g21rud800o1_1280.jpg" width="320" /></a></div>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009">On pourrait lire les blogues des platoniciens, des Templiers, celui de Marco Polo, de Rabelais, du docteur Chénier et de Garibaldi.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009">Ce Twitter multi-millénaire serait devenu un système de traçabilité des énoncés humains à travers l'Histoire. Impossible? L'industrie alimentaire se prépare à mettre en place un système de traçabilité de chaque côtelette de porc, et de chaque raisin vert. Alors, pourquoi pas un tel système pour les écrits humains?</span></span><br />
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009">Imaginons maintenant que nous avons un petit gadget Google, genre machine à voyager dans le temps. On entre la date que l'on veut et/ou un lieu, par exemple, Europe 1520. On retournerait en arrière dans ce web universel et de tous les temps. On pourrait consulter, naviguer, peut-être même devenir "ami" avec Jacques Cartier avant qu'il ne parte pour nous découvrir.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009"><br /></span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009"></span></span> </div>
<div>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009">Impossible?! Oui et non.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009">Si le Web sémantique dont on parle ne permet pas un jour de réaliser de tels projets, à quoi servira-t-il?</span></span><br />
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial;"><span class="156561622-10012009">Et même plus, sera-t-il vraiment "sémantique" s'il ne pouvait les faire advenir?</span></span></div>
Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-65784963221904756982013-02-13T17:24:00.000-05:002013-02-15T20:03:56.099-05:00Montréal ouvert: culture et histoireDans le cadre de la<b><span style="color: #38761d;"> <a href="http://montreal2013.do101.org/index.php/Accueil" target="_blank">Journée internationale des données ouvertes du 23 février 2013</a></span></b><br />
<br />
Quelles données ouvrir <b>à</b> Montréal, <b>sur</b> Montréal?<br />
Quelles informations <b>sur</b> Montréal rendre publiques?<br />
<br />
<b><span style="color: blue;">Perspective générale pour les données montréalaises et urbaines</span></b><br />
<br />
- <b>concevoir une ontologie sémantique de la ville contemporaine</b>, un plan de classification hiérarchique des données, une sorte de tableau périodique des données urbaines<br />
- pour identifier les données à recueillir, à trouver.<br />
Ce serait une sorte de plan optimal des données qu'on peut réunir sur la réalité complexe d'une ville moderne.<br />
<br />
- <b>élargir l'éventail des fournisseurs de données</b>: ouvrir toutes les données, pas seulement les données et les informations de l'administration municipale et sur les services de proximité, mais les données<span style="color: blue;"> <b>SUR</b></span> Montréal. Voici une liste (incomplète) des principaux fournisseurs de ces données:<br />
<ol>
<li>les gouvernements fédéral et provincial, leurs ministères: santé, transport, éducation, économie, justice, culture, environnement, etc.</li>
<li>les organismes publiques: Observatoire de la culture, Conseils des Arts, Hydro-Québec, commissions scolaires, universités, groupes de recherche, organismes culturels, registraire des entreprises</li>
<li>les entreprises ou organismes privés: chambres de commerce, associations professionnelles, sociétés d'histoire, festivals, Radio-Canada </li>
<li>dans les collections de documents numérisés (BAnQ, McCord, MBA)</li>
<li>archives des associations et des groupes communautaire</li>
</ol>
<span style="color: blue;"><b>À ces archives collectives, il faut trouver lier les archives personnelles des citoyens.</b></span> Ce sont des ressources documentaires immenses, uniques, irremplaçables. Avec le numérique, les citoyens font bien plus que consulter des archives: ils peuvent maintenant en créer, en diffuser, participer à leur description et à leur mise en valeur. Les archives documentaires doivent maintenant trouver les moyens d'intégrer cette richesse dans leur pratique et leur collection.<br />
<div>
<br />
<b>- développer des outils de référence</b><br />
<ul>
<li>répertoire et inventaires des bases de données que possèdent les administrations municipales, les gouvernements</li>
<li>fichiers autorités pour les entitées de référence: noms, toponymes, raisons sociales, organismes, etc. </li>
<li>dépôt de documents et de textes numériques (voir les publications officielles à BAnQ): ouvert aux outils d'analyse sémantique, d'extraction de données</li>
</ul>
<b><span style="color: blue;">Données et informations culturelles</span></b><br />
<ul>
<li><b><span style="color: red;">priorité:</span></b> ouverture des données bibliographiques de Bibliothèque et Archives nationales du Québec: 90 000 documents avec le sujet = Montréal</li>
<li><b>15 900 ressources en ligne</b> + celles des Archives dans Pistard: + de 100 000 documents</li>
<li>données du réseau des centres d'archives de Montréal: universités, musées, institutions, etc.</li>
<li>données des activités culturelles des maisons de la culture, bibliothèques (à MTL déjà ouvertes), musées, etc.</li>
<li>Commission de la toponymie du Québec (nom de lieux dans Topos)</li>
<li>base de données des collections des musées </li>
<li>base de données des groupes universitaires</li>
</ul>
<div>
<span style="color: blue;"><b>Suggestion d'utilisation des données historiques</b></span></div>
<div>
<br /></div>
<div>
Que les applications pour les données contemporaines soient ouvertes à l'ajout de données historiques (par l'importation en format csv ou autres) pour tous les citoyens, pour des projets plus modestes ou personnels. Le site des Maires de France peut être un excellent modèle <a href="http://www.francegenweb.org/mairesgenweb/">http://www.francegenweb.org/mairesgenweb/</a><br />
<br />
Pour d'autres réflexions sur ce sujet, consulter la version préliminaire de mon invitation à organiser les <a href="https://docs.google.com/document/d/1BTT15o61ffJH6aI1DdrlWz4f778htHqzP4TFYpayoCQ/edit" target="_blank"><span style="color: blue;">Premières Journées de la culture ouverte</span></a> au mois de septembre 2013.</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Commentaires bienvenus,</div>
<div>
<br /></div>
<div>
Luc Gauvreau<br />
<br />
<span style="font-size: x-small;">[Une première version de ce texte a paru en mars 2012]</span><br />
<br />
<br /></div>
<div>
<br /></div>
<div>
<br /></div>
<br />
<br />
<br />
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<br /></div>
Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-1599285566747533452013-02-06T13:46:00.000-05:002014-03-27T13:37:53.293-04:00Bibliothécaire en DJ, oui! Mais avec quelle musique?<br />
<div class="MsoNormal">
<i><a href="http://zeroseconde.blogspot.ca/2013/02/le-bibliothecaire-comme-dj.html" target="_blank">Le bibliothécaire comme DJ</a></i>, c'est la proposition (ou la question!) de Martin Lessard à propos du rôle des professionnels des lieux culturels centraux que sont les bibliothèques. Dans le cadre des débats entourant le livre numérique, sa réflexion a le premier avantage de nous emmener un peu plus haut et plus loin que la question des formats, des modèles d'affaires, des plate-formes de diffusion et des droits d'auteur. Les bibliothèques sont avant tout des lieux culturels dont la vie est plus longue que les informations en real time. Tout le monde le sait, mais il est bon de le rappeler de temps en temps.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Comme le dit Martin Lessard, son texte veut ouvrir des pistes de réflexion. Voilà qui est réussi. Une bonne piste, c'est fait pour aller ailleurs, ça fait réfléchir et fonctionner les neurones. J'en emprunterai une que je considère essentielle dans le cadre des réflexions sur l'évolution des bibliothèques et sur le rôle des bibliothécaires: la neutralité. Un des fondements de ces dernières, de leurs principes historiques - sans lesquels elles ne peuvent pas remplir adéquatement leur mission sociale et politique-, c'est leur neutralité idéologique. Acquise parfois après de longues luttes, cette neutralité exige des bibliothèques qu'elles conservent les documents produits par une société et les rendent accessibles à la consultation, sans censure ni Enfer pour les obscénités, sans filtre contre le mauvais goût ni les bêtises, et même sans exclusion de la littérature haineuse et des discours extrêmes, réactionnaires, anti-scientifiques.<br />
<br />
Dans une bonne bibliothèque, on doit trouver la bonne musique autant que la musique "plate". Mais comment définir ce qu'est de la bonne ou de la mauvaise musique? Les bibliothécaires laissent les auditeurs en décider. Leur position démocratique dans la diffusion de la connaissance est là: constituer des collections représentatives de la vie sociale, artistique, intellectuelle, avec ses chefs-d'oeuvres et ses niaiseries, ses beautés et ses quétaineries, ses vérités, ses faussetés et ses mensonges. Il a fallu un très long combat avant que les bibliothèques cessent de porter des jugements sur le contenu de ce qu'elles conservaient. Cette "neutralité" me semble être leur plus importante contribution démocratique.<br />
<br />
Dans le contexte numérique, il m'apparaît que cette neutralité essentielle est "menacée" (par le droit et l'économie aussi) mais, surtout, quelque peu oubliée. C'est en suivant cette piste de la neutralité que je me retrouverai tantôt sur la scène avec les bibliothécaires DJ de Martin, mais avec une équipe composée un peu différemment de la sienne...</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
La réédition de <a href="http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20120904.OBS1260/on-reedite-les-pamphlets-de-celine-au-quebec.html" target="_blank">pamphlets antisémites de Louis-Ferdinand Céline par les Éditions Huit</a> (Québec, 2012) peut et doit soulever des débats. Ce n'est pas un acte éditorial neutre, loin de là. Dans une telle situation, le rôle des bibliothécaires est de se taire. Comme citoyens, ils ne participent pas au débat dans le cadre de leur profession. Une fois le livre édité, la bibliothèque le conserve et le rendre disponible, sans en faire la promotion, sans l'inclure dans un remix de la littérature raciste non plus. Voici un autre exemple, plus <i>cool</i>. Devenu DJ en résidence, si un bibliothécaire se mettait à publier son <i>Billboard</i>, sa Curation numérique ou son <i>Best of</i> du rock, il risquerait de se retrouver attaqué par les partisans des Beatles et ceux des Rolling Stones! Pas sûr que la direction apprécierait devoir répéter, une fois de plus, que: "les choix et listes de recommandations de nos bibliothécaires ne représentent en aucun cas les préférences de la Bibliothèque..."<br />
<br />
La bibliothèque n'est pas un tribunal d'arbitrage de la culture, des idées et de la morale. Le bibliothécaire n'est ni le procureur de la poursuite ni l'avocat de la défense: il fournit la documentation aux deux parties. Il se tient loin de tout procès, et surtout des procès d'intention qui pourraient l'accuser de ceci, de cela.<br />
<br />
Deux exemples ne forment pas un échantillon bien convaincant, mais il me semble que transformer les bibliothécaires en DJ les ferait sortir de leur neutralité. Ils quitteraient le silence nécessaire à l'exercice de leur tâche consistant à conserver-décrire la documentation humaine d'une manière rigoureusement "neutre".</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Mais!<br />
<br />
Oui, oui, oui! La bibliothèque doit être remixée, objet de multiples re-classements, de pratiques inédites de "curation", cela ne fait aucun doute. Mais par qui? Qui peuvent être les DJ de ces nouvelles pratiques bibliothéconomiques? Les bibliothécaires ou les citoyens?</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Le rôle des bibliothécaires, à mes yeux, est de donner les moyens aux citoyens, aux éditeurs, aux professeurs, aux auteurs, aux créateurs, aux lecteurs et lectrices, aux enfants et aux adultes de venir jouer dans les collections collectives, mises en commun, pour les re-programmer, les re-diffuser.<br />
<br />
Un DJ est un éditeur-diffuseur de contenus. Si les bibliothécaires deviennent comme eux, ils deviendront eux aussi des éditeurs et leur production va, nécessairement, entrer alors dans le champ de la critique. Or, à mes yeux, ils ne doivent pas s'aventurer dans cette sphère de la vie sociale. La bibliothèque nourrit l'esprit critique, les bibliothécaires rendent la critique possible, mais ils n'ent sont pas les producteurs. </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Pour rendre possible le remixage social de la bibliothèque, la contribution des bibliothécaires est pourtant essentielle. Comment? Par la création des "informations sur les informations" contenues dans les collections documentaires déjà conservées et aussi, idéalement, dans toutes celles maintenant à l'extérieur, dans Internet. Ce que les professionnels des bibliothèques doivent remixer, ce sont leurs pratiques, leurs métadonnées: remixer le système Dewey, la classification de la Bibliothèque du Congrès ou encore les vedettes-matières de l'Université Laval, compléter les notices abrégées, achever le dépouillement, enrichir d'une manière encyclopédique et rigoureuse leurs fichiers d'autorités. Le matériel des bibliothécaires devenus DJ, ce sont les notes et les <i>tounes</i> de la bibliothéconomie.</div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Internet et les moteurs de recherche nous ont montré comment les descriptions des contenus par Dewey et LOC étaient, somme toute, pauvres, inachevées. Ce sont des classifications rigoureuses, standardisées, oui, mais combien limitées et contraignantes! Fermées à la participation-contribution des usagers, conçues dans le cadre taxonomique des savoirs du XIXe siècle occidental (malgré les modifications mineures qu'on leur a apportées), ce sont ces cadres cognitifs que les bibliothécaires doivent brasser, bousculer, ouvrir, faire danser... </div>
<div class="MsoNormal">
<br /></div>
<div class="MsoNormal">
Ce travail de description des productions humaines est (était?) au coeur de la contribution intellectuelle des bibliothèques. Oui, elles peuvent devenir de grands juke-box, des pistes de danses animées par de renversants DJ, mais les bibliothécaires, je les vois dans l'arrière-scène produisant des millions de nouvelles micro métadonnées pour que les DJ vedettes sur la scène publique puissent avoir accès en deux ou trois clics à toute la documentation humaine.<br />
<br />
Des bibliothécaires en DJ, je veux bien. Mais DJ de méta-données, de classifications "sauvages", aberrantes, dépoussiérées, enrichies, concepteurs de rayonnages provocants. Les bibliothécaires vont permettre d'"augmenter" la connaissance de la réalité, s'ils augmentent la richesse de leur contribution intellectuelle à la consignation et l'archivage des réalisations humaines.<br />
<br />
Mais les DJ ont besoin de piste de danse et de foules de danseurs. Pour les satisfaire, les bibliothèques doivent développer aussi des scénographies, des aménagements, des ressources et des outils technologiques pour rendre cela possible.<br />
<br />
Et alors... on <i>lit!</i></div>
Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-15856995059401957012012-04-10T19:42:00.001-04:002012-04-10T20:27:51.907-04:00Le Titanic et l'iceberg du real time<span style="font-family: arial;">La visibilité du Titanic dans les médias ces jours-ci me donnerait le goût de pirater le Web... si j'avais les compétences d'un super-méga geek. </span><br />
<div style="font-family: arial;">
<br /></div>
<div style="font-family: arial;">
Cela m'a inspiré cette divagation historique sur le thème poétique du jour: le naufrage de l'arrogance technologique dans l'océan incertain du futur!</div>
<div style="font-family: arial;">
<br /></div>
<div style="font-family: arial;">
Depuis hier, aujourd'hui, pour quelques jours encore, la célébrité de l'accident maritime du Titanic fait en sorte que le cours normal de l'actualité est légèrement dévié vers les eaux glacées de l'Atlantique Nord en 1912. Des nouvelles du jour sont maintenant celles des jours vieux de 100 ans parce que des informations titanisques [sic] sont diffusées puis reprises des centaines, des milliers et des milliers de fois dans les médias sociaux et officiels. </div>
<div style="font-family: arial;">
<br /></div>
<div style="font-family: arial;">
<b><span style="color: blue;">Une hypothèse qui divague</span></b><br />
<b><span style="color: blue;"><br /></span></b></div>
<div style="font-family: arial;">
Si 1 000 faits historiques, 100 000 ou même 1 000 000 de faits anciens étaient ainsi re-diffusés dans le Web avec la même amplitude, fréquence et duplication, avec la même frénésie de remixage et de re-twitts, est-ce qu'on pourrait fléchir, détourner de l'actualité 10, 15, 25% des contenus mis en ligne? À la limite, pourrait-on faire croire un moment à des gens qui ouvrent leur plate-forme d'aggrégation de nouvelles qu'elles ont voyagé dans le temps durant leur sommeil et qu'elles reçoivent <i>maintenant</i>, en avril 2012, des nouvelles vieilles de 100, 200 ans?</div>
<div style="font-family: arial;">
<br />
De quelle manière serait-il possible de construire, secrètement, un gigantesque iceberg de données historiques? Ce pourrait être une sorte de réincarnation pôlenordesque de Moby Dick, l'agglomération de toutes les données imprimées dans l'ère pré-web. Gavé de krill d'informations oubliées, on le ferait dériver lentement dans le fil des réseaux sociaux, en <i>real time</i> de 2012, pour que le cours de l'actualité soit dévié de sa course, pour qu'il se défile à l'envers, à rebours de sa direction normale.</div>
<div style="font-family: arial;">
<br />
Orson Welles a fait croire aux New-Yorkais que les extraterrestres les envahissaient. Pourquoi ne pourrait-on pas (nous) faire croire que nous sommes à une autre époque? </div>
<div style="font-family: arial;">
<br />
J'imagine des armées de chevaux de Troie installés sur des milliers et des milliers d'appareils numériques, sur des blogues, des comptes Twitter, Flickr, Gmail, Facebook, Youtube, Itunes (imaginons des comptes "amis" préprogrammés, synchronisés et interconnectés, clandestins, pour écouter et visionner telle ou telle oeuvre ancienne!) qui, au moment prévu, diffusent des millions de données historiques.</div>
<div style="font-family: arial;">
<br />
<span style="background-color: white;"><span style="color: blue;"><b>Un complot pour faire couler le Titanic du <i>real time</i> dans les abysses de l'Histoire</b></span></span><br />
<span style="font-size: x-small;">(c'est un élément poétique de la divagation!).</span></div>
<div style="font-family: arial;">
<br />
Je perds le Nord, et le présent, c'est sûr. Mais l'idée m'est venue en pensant aux énormes trous noirs qui auraient une force gravitationnelle si grande qu'ils pourraient faire dévier, fléchir le trajet de la lumière. </div>
<div style="font-family: arial;">
<br />
Toutes les informations, documents et données anciennes que l'on met aujourd'hui en ligne sont comme des trous noirs au milieu Web. C'est la matière sombre de l'univers numérique. Déposée dans les bases de données du web invisible, hors de la chronologie du Web née à peine voilà 25 ans, la mémoire des sociétés et des cultures passées reste dans les oubliettes. On ne sent pas ni sa présence ni son poids: la dématérialisation numérique a plombé la continuité entre hier et maintenant.<br />
<br />
Comment donner aux archives de la mémoire humaine une présence réelle, en <i>real time</i>, pour qu'elle apparaisse autrement qu'à l'occasion de la recherche de quelqu'un dans une base de données, ou lors de la consultation d'un site?</div>
<div style="font-family: arial;">
<br />
Facebook, Google+ et l'environnement Apple, on ne peut pas y échapper: ils sont toujours et tout le temps là.<br />
<br />
Pourtant, si on pense au nombre et à la valeur des énoncés qu'il contient, l'univers total des livres et des imprimés (avant 1990) représente un réseau socio-culturel aussi important que les réseaux actuels. On pourrait discuter de la taille de chacun d'eux, mais celui de la mémoire historique est des milliers de fois plus riche et complexe que ce qu'on peut en voir aujourd'hui dans le Web. </div>
<div style="font-family: arial;">
<br />
Comme le fatidique iceberg du Titanic s'était formé par l'accumulation de minuscules cristaux de glace, jusqu'à pouvoir couler le plus gros paquebot de l'époque, pourquoi ne pas concevoir un iceberg de données pour déchirer la surface de l'infini présent et nous montrer que nous voguons au-dessus des fosses, des heurs et malheurs de l'Histoire.</div>
<div style="font-family: arial;">
<br /></div>
<div style="font-family: arial;">
C'était mon petit iceberg à la mer, numérique.</div>
<div style="font-family: arial;">
<br /></div>
<div style="font-family: arial;">
Bon voyage!<br />
Et joyeux naufrage!</div>Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-35235970264990472632012-02-28T19:16:00.001-05:002012-02-28T19:20:01.205-05:00Ma bibliothèque portativeDans le cadre du <a href="http://ticeducation.org/" target="_blank">Colloque scientifique international sur les TIC en éducation</a>, je présenterai une communication sur une éventuelle "bibliothèque personnelle portative" qui pourrait accompagner l'élève, de la maternelle à l'université (!). En voici le résumé:<br />
<br />
<br />
<div class="MsoNormal">
La bibliothèque d'un établissement scolaire est aujourd'hui
une seule des innombrables sources d'information, de documentation, de
recherche et de lecture que professeurs, élèves et parents consultent pour
enseigner et apprendre. Les manuels et les documents pédagogiques sont eux
aussi entourés d'un univers de savoirs et de connaissances presque infini. De
nouveaux supports et applications changent profondément le mode d'accès à ces
ressources, leur utilisation en classe, que ce soit par le professeur ou les
élèves. </div>
<div class="MsoNormal">
À partir d'exemples tirés du domaine de l'histoire en
particulier, "Ma bibliothèque portative" propose une réflexion sur la
sélection, l'organisation et l'utilisation des ressources documentaires
numériques dans un cadre pédagogique. C'est aussi la proposition d'une
plateforme évolutive pour permettre aux élèves de se constituer une
bibliothèque de connaissances adaptée à leur niveau d'études. Ce projet
s'inscrit dans une recherche sur les outils de curation de contenu, de lecture,
d'annotation, de recherche et d'édition collaboratives.</div>
<br />
<br />
Je vais publier sur ce blogue mes réflexions à ce sujet. Si vous avez des idées, des commentaires, des suggestions, ajoutez-les, je les lirai avec plaisir.Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-49490984265809312602012-01-28T14:15:00.001-05:002013-02-05T19:58:56.773-05:00Temps, archives et Internet: une histoire hors du temps<br />
Quand viendra le temps d'indexer un jour les milliards de documents "nés numériques", les archivistes, historiens et bibliothécaires auront un problème nouveau: trouver la date de parution-publication de chacun des documents, des textes, des tweets, des commentaires, des textos.<br />
<br />
Au minimum, on peut trouver la date de création du site où paraît le document la première fois. Trouver la date de parution du document lui-même est déjà plus compliqué, même en supposant que le "document" n'ait été modifié qu'une seule fois. Et d'ailleurs, question fondamentale: qu'est-ce qu'un <i>document</i> dans Internet? Si même le concept de "document" est toujours valable.<br />
<br />
Autre chose, quel document n'aura jamais changé de "lieu" de publication, de site? Il peut très bien avoir paru sur le site X en 1998, avoir été débranché pendant quelques années et avoir été republié plusieurs années plus tard.<br />
<br />
Internet, c'est aussi le règne de la duplication des documents, tous peuvent être reproduits un très grand nombre de fois sur autant de sites, même à l'intérieur du même site. Pensons aux images ou illustrations, sur combien de sites une photo peut-elle être publiée? Des milliers, des millions...<br />
<br />
C'est comme s'il y avait une confusion, un mélange, entre une édition particulière d'un document et les exemplaires de ce tirage. Dans internet, c'est comme s'il y avait autant d'édition d'un titre qu'il y a d'exemplaires! En fait, on pourrait donner aux sites internet le statut de bibliothèques virtuelles, soit un lieu où sont regroupés un nombre X de "documents", où ils sont conservés temporairement ou pour une longue durée. Ici, l'éditeur du document, ou plutôt l'entité responsable de la création du document, ne correspond pas au site lui-même.<br />
<br />
Par exemple, que sont, sur le plan de la bibliographie, Youtube, Flickr, Facebook, Google+, WordPress, Twitter? Tous ces sites où les usagers publient et diffusent des documents: des éditeurs? Oui, car ils créent des interfaces particuliers pour la publication-affichage; non, car ils ne font pas de choix ni de sélection. Ils ne possèdent pas les droits d'auteur sur les oeuvres et les informations qu'ils diffusent, mais font signer un contrat où chaque abonné leur cède des droits quasi universels et éternels (non-exclusifs!, c'est tout ce qu'ils laissent à leurs abonnés.).<br />
<br />
Comment étudier la diffusion d'une idée, d'un document, d'une image dans Internet? Il n'y a comme pas de points fixes... Comment établir une chronologie? Comment suivre la diffusion d'un document et même d'un site? Plusieurs sites ou pages changent de nom, de serveur, de fournisseurs de services Internet? On ne connaît même pas les anciennes adresses: comment pourra-ton faire une histoire d'Internet sans ce genre d'informations?<br />
<br />
Il faudrait créer une sorte de cadastre général du territoire numérique, divisé comme un espace géographique, avec des villes, des rues, des villages abandonnés, fermés, disparus... Il doit y avoir déjà de grandes ruines numériques: des sites complètement abandonnés depuis des années et qui pourraient le demeurer encore des années et des années.<br />
<br />
Sur les sites de pages personnelles, comme celle de Videotron ou Sympatico, par exemple, ou les anciens Wanadoo ou Geocities. Il doit y en avoir des gigantesques aux États-Unis. Sont-ils encore en ligne? Seulement débranchés mais conservés sur des zones de serveurs oubliés, ou vraiment complètement supprimés d'Internet?<br />
<br />
Google aurait une politique de conservation des historiques de 1 an et demi. Mais sa "mémoire cache", Google la garde combien de temps? Est-ce que chaque capture d'écran des pages "écrase" la précédente, ou s'ajoute-t-elle à une archive de chaque site? C'est un peu ce que fait la WayBack Machine...<br />
<br />
Cette situation ressemble beaucoup à la tradition orale: origine obscure, non datée, créé par on ne sait qui, texte-document transformé tranquillement, par de petites variations qui, au bout de plusieurs transformations, devient souvent peu reconnaissable. Phénomène proche aussi de la dispersion d'une rumeur, tout se transmet par "viralité" ou par communication-publicité virale.<br />
<br />
Dans le cadre des méthodologies employées en histoire en ce moment, Internet n'est pas indexable ni pensable ni archivable (ou presque). Quand on archive-copie une page ou un site, c'est la date de l'archivage qui est ajoutée à l'archivage et non pas sa date de "mise en ligne". Et dès que quelqu'un affiche de l'information sur un écran, une autre date de "mise en ligne" s'ajoute ou efface la première.<br />
<br />
C'est toute la notion de chronologie qui fout le camp! Ce n'est pas une mince "disparition" pour l'histoire.<br />
<br />
<b>Comment établir une chronologie d'Internet?</b><br />
<br />
On peut établir un chronologie de l'imprimé, mais d'Internet?<br />
La mise à jour continuelle des informations et des documents rend la chronologie presque impossible à établir. On ne peut tout même pas conserver les archives de chaque micro-changement que l'on peut faire sur un document numérique. Que devront-nous faire pour archiver la page d'accueil d'un site? Archiver une saisie d'écran à chaque fois qu'il y a la moindre modification?<br />
<br />
Wikipedia conserve apparemment toutes les modifications effectuées sur toutes les pages. Faudra bien élaguer tout ça un jour! Dans 5 ans, qu'est-ce que cela sera? Un immense fouillis. D'abord, comment distinguer entre une modification tout à fait mineure d'un ajout ou d'un développement essentiel? Les changements de contenus (et même là, il y a plusieurs niveaux de modifications possibles), des changements substantiels. Malgré tout l'effort des milliers de participants, les connaissances de Wikipedia vont aussi devenir obsolètes. Par exemple, la listes des liens vers d'autres articles, comment sera-t-elle mise à jour au fil et à mesure de l'évolution de Wikipedia? Faudrait avoir une encyclopédie déjà conçue qui indiquerait que le nouvel article X doit être ajouté à la liste des liens de l'article Y.<br />
<br />
Aussi, puisque les articles sont rédigés par des individus plus ou moins associés, la mise à jour sera forcément inégale. Telle information ajoutée dans un article, par exemple, la mort de X, ne sera pas nécessairement ajoutée à un autre, ce qui fait que le nouveau mort X sera toujours vivant ailleurs dans Wikipedia. Il y aura donc différentes temporalité à l'intérieur même de Wikipedia. Une nouvelle édition de la Britannica ou d'Universalis proposait une mise à jour complète de l'ensemble de l'encyclopédie. Un bel effort même si, à la publication, elle était déjà forcément un peu décalée, surtout pour les informations factuelles.<br />
<br />
Wikipedia deviendra de plus en plus une encyclopédie a-synchrone, où les savoirs et les disciplines s'écarteront d'un ensemble cohérent pour offrir de plus en plus de informations contradictoires, peut-être. Il y a le problème de l'exactitude de l'article en lui-même, mais il y a le problème plus fondamental de la cohérence de la totalité des informations.<br />
<br />
Ça rejoint la question des "frontières du texte" devenues floues, incertaines qu'abordent souvent les spécialistes de textologies numériques.<br />
Tout est brouillon, tout peut avoir le statut de brouillon, rien n'est clos, fermé, pour toujours.Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-40298219988165959132011-11-19T08:00:00.001-05:002011-11-19T08:24:37.619-05:00Données ouvertes SUR MontréalIl y a des centaines de milliers, des millions de données et d'informations SUR Montréal en plus de celles que possèdent la Ville.<br />
Voici quelques autres source de données publiques ou utilisables:<br />
<br />
- <a href="http://www.readwriteweb.com/archives/new_wikipedia_layer_on_geoloqi_gives_you_vision_be.php" target="_blank">Geoliqi </a>a créé une application pour localiser tous les lieux dans les articles de Wikipédia<br />
<br />
C'est fait à partir de l'<a href="http://www.infochimps.com/collections/wikipedia-infoboxes" target="_blank">API d'Infochimps</a> pour géolocaliser toutes les données géographiques contenus dans les articles de Wikipedia<br />
<br />
- concevoir une application qui lie ces données aux catalogue des bibliothèques de la Ville (ou d'autres base de données pour lier les articles de Wikipedia à la documentation pour les géo-positionner sur une carte interactive. En cliquant sur Place Ville-Marie, Outremont, rue Saint-Laurent... on pourrait obtenir la documentation sur ce lieu. Même application avec une timeline montréalaise: lier la documentation aux et aux événements...<br />
<br />
- <a href="http://www.biographi.ca/index-f.html" target="_blank">Le Dictionnaire biographique du Canada</a> contient des infos sur des milliers de Montréal<br />
<br />
- Internet Archives permet de télécharger facilement la totalité des données bibliographiques des documents qui contiennent "Montréal" (en fichier csv)<br />
<br />
- Google Books: l'API devrait rendre possible l'exploitation des documents liés à Montréal<br />
<br />
- <a href="http://www.toponymie.gouv.qc.ca/ct/ToposWeb/recherche.aspx?avancer=oui" target="_blank">Commission de toponymie du Québec</a> (Topos): chercher tous les toponymes montréalais et créer des applications ou une carte interactive en affichant la notice sur l'histoire du lieu; ajouter des fonctionnalités Web 2.) pour que les citoyens puissent ajouter leur propre souvenirs ou documents sur les lieux montréalais.<br />
<br />
- <a href="http://132.203.146.139:8080/inventaire/rechercheSimpleForm.do" target="_blank">Inventaire des lieux de mémoie de la Nouvelle-France</a>: extraire tous les lieux commémoratifs de l'île de Montréal, les géo-positionner<br />
<br />
Liste à poursuivre<br />
<br />
-Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-64532809247701262412011-11-19T06:54:00.001-05:002013-02-20T20:25:45.227-05:00Recherche dans les données des bibliothèques de MontréalLe 19 novembre 2011 [ <a href="http://montrealouvert.net/2011/10/13/hackathon-donnees-ouvertes-montreal/" target="_blank">à l'occasion du Hackhaton de données ouvertes</a>] , la Ville de Montréal a rendu accessible des données des catalogues de ses 43 bibliothèques. <a href="http://donnees.ville.montreal.qc.ca/fiche/catalogue-bibliotheques/" target="_blank">Le fichier contient des informations sur plus de 4,4 millions</a>. En plus des données bibliographiques, certaines données sur les prêts et la circulation des documents devraient être aussi accessibles.<br />
<br />
Voici quelques orientations et idées pour exploiter et visualiser ces données.<br />
<br />
<b><span style="color: blue;">Tableaux-synthèses de référence à créer pour:</span></b><br />
<b><span style="color: blue;"><br /></span></b>
- global pour l'ensemble des bibliothèques : statistiques variés, dynamiques<br />
- bibliothèque: type de doc, catégorie de sujet, etc.<br />
- auteur et éditeur: nombre de titres, prêts<br />
- titres: données globales, par bibliothèque...<br />
<br />
<b><span class="Apple-style-span" style="color: blue;">Pour l'analyse des pratiques de lecture et culturelles des Montréalais:</span></b><br />
<br />
1) <b>Prêts des documents (qu'est-ce que les gens ont lu, regardé, écouté)</b><br />
- total par TYPE de documents (livres, films, musique) et par SUJETS (à partir des mots-clés); outil pour approfondir la recherche par genre de documents par TYPE (romans, documentaires, thriller, etc.), par sous-catégorie de SUJET; par âge ou sexe (si disponible); par succursale<br />
<br />
- par DATE (d'édition); par DATE du SUJET ou du TITRE (si disponible: chercher les caractères numériques (ANNÉE) dans le champ SUJET ou TITRE, ex. "1900"<br />
<br />
- en valeur absolue; ET en pourcentage, pondéré en fonction du % de type de documents, sujets dans le catalogue globale (ex.: prêt de 40% des films, 25% des livres, 60 des films)<br />
<br />
- nombre de prêts par documents uniques, avec une échelle X documents prêtés + de 100 fois, 75 -99 fois, 0 fois; par succursale (pour établir un profil des SUCCURSALES)<br />
<br />
- autres possibilités: par LANGUE du documents; origine (Québec - France, autres)<br />
<br />
- s'il y a des données sur les ACQUISITIONS: visualiser les acquisions par ANNÉE, TYPE, SUJET, succursale (pour suivre l'évolution de la politique d'acquisition)<br />
<br />
<b style="background-color: white;"><span class="Apple-style-span" style="color: blue;">2) </span></b><b style="color: blue;">Nouvelles voies de la recherche sur la documentation et la visualisation des résultats</b><br />
<br />
Les outils de recherche des bibliothèques sont souvent banals: de longue liste de résultats. Cherchez à inventer de nouveaux modes de visualisations pour la recherche par CONENU et SUJET<br />
<div>
<br /></div>
- total des documents par TYPE, SUJETS, ANNÉE (absolu/pourcentage pondéré); par succursale<br />
<br />
- inventer un mode de navigation dans les SUJETS,<b><span class="Apple-style-span" style="color: red;"> sans moteur de recherche</span></b>, uniquement visuellement, par catégorie et sous-catégorie (voir la visualisation de 3 millions d'articles de Wikipedia avec Sylverlight)<br />
<br />
<span class="Apple-style-span" style="color: blue;"><b>- </b></span><b><span class="Apple-style-span" style="color: #274e13;">SUR Montréal</span></b><br />
<b><span class="Apple-style-span" style="color: #274e13;"><br /></span></b>
- chercher "Montréal" dans tous les champs (environ 32 000 résultats): analyser les SUJETS, et les visualiser dans différents modes: arbre sémantique, hiérarchique, chronologique<br />
<br />
- extraires les entités nommées montréalaises (lieux, quartier, personnages historiques, événements, etc.) et les géo-positionnner sur une carte interactive; les positionner dans des chronologies générale et thématiques<br />
<br />
<b>Avec l'extraction et la classification des entitées nommées</b> (dans un thésaurus, une ontologie sémantique), les possibilités deviennent extrêmement nombreuses<br />
<span class="Apple-style-span" style="color: #274e13;"><b><br /></b></span>
--<b>-</b><br />
Ces sujets m'intéressent depuis longtemps. Je vous invite à me contacter pour en discuter.<br />
<br />
Luc Gauvreau<br />
lgovro@gmail.com<br />
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<b><br /></b>
Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-33467462287517978092011-11-17T14:10:00.001-05:002011-11-17T15:49:14.258-05:00Une Grande Bibliothèque ouverte pour et SUR MontréalDans le mouvement des données ouvertes, celui des villes et des gouvernement ouverts, les informations historiques ou culturelles, contenues dans les archives de l'imprimé et les bibliothèques font souvent l'objet de peu de discussion. Les applications pratiques pour répondre aux citoyens en "real time" semblent être les plus développées, susciter le plus grand intérêt. Pourtant, les administrations municipales ne sont pas que des infrastructures matérielles, mais aussi des lieux de culture. Les bibliothèques, musées, festivals, théâtres, cinémas, parcs et jardins font aussi partie des services essentiels qu'une ville doit offrir à ses citoyens. Il faut donc aussi ouvrir les données et les informations des institutions culturelles pour que Montréal devienne une vraie ville ouverte.<br />
<br />
Dans ce domaine, ce sont les programmes de numérisation dont on parle le plus, ou des projets en arts numériques. En ce moment, il y a des centaines de milliers pages et d'images, sans doute quelques millions, déjà en ligne, reliées à Montréal et son histoire. Cette documentation est-elle pour autant vraiment accessible, diffusée, lue?<br />
<br />
Les ressources de données et d'informations contenues dans ces millions pages sont généralements peu consultées, sous utilisées par rapport aux multiples usages que l'ont peut en faire aujourd'hui. Les sites institutionnels dans lesquels on les consulte sont rarement autre chose qu'un entrepôt de fichiers pdf ou jpg que l'on trouve à partir d'un catalogue en ligne élémentaire, avec peu ou pas de fonctionnalités du Web 2.0. Comme si après la numérisation, il ne restait plus rien à faire. Au contraire, le vrai travail de recherche et d'innovation ne fait que commencer. On doit plutôt considérer cela comme un nouveau territoire de données à exploiter. Cela exige d'en refaire l'inventaire, l'indexation, la classification avec les outils d'extraction, d'analyse et de visualisation que nous possédons aujourd'hui.<br />
<br />
Heureusement, il y a parfois de belle initiative. Samedi, le 19 novembre, au Hackhaton, la Ville de Montréal va ouvrir le catalogue de ses 43 bibliothèques, ainsi que des données sur la circulation des documents. C'est une excellente nouvelle! Pour étudier les pratiques culturelle des Montréalais, pour créer toutes sortes de visualisations des collections, pour intégrer les activités des abonnés dans leurs réseaux sociaux, pour explorer la documentation sur Montréal de mille façons, c'est vraiment une très stimulante initiative. C'est une porte ouverte sur d'autres manières de concevoir l'accessibilité aux bibliothèques.<br />
<br />
En ce moment, les documents et les informations SUR Montréal sont dispersés dans plusieurs institutions: archives et services de la Ville, bibliothèques nationales (Québec, Canada), bases de données gouvernementales, centres d'archives, sociétés d'histoires, musées (McCord), etc. Avec l'ouverture des données et l'interopérabilité croissant des systèmes de gestion des bibliothèques, les millions de pages "montréalaises" déjà numérisées par Google Books, BAnQ, Internet Archives, Notre mémoire en ligne, il est maintenant possible de regrouper toute cette documentation dans une seule base de données. Tous les documents, données et informations du domaine public pourraient être accessibles à travers un API pour créer la Grande Bibliothèque Ouverte Numérique de Montréal. On peut aussi imaginer de nouvelles bibliothèques pour réunir "virtuellement" toute l'information disponible par arrondissement, quartier, lieu, événement.<br />
<br />
- participation de BAnQ au mouvement de l'Open bibliographic data: libre accès aux données et au fichier autorité<br />
- partage de la documentation (données et fichiers numérisés) <b>sur</b> Montréal avec la Ville, d'autres institutions, les citoyens<br />
- s'associer à la communauté de développeurs pour accroitre la diffusion de la culture québécoise et de l'information sur Montréal<br />
- initier un large débat sur l'utilisation des oeuvres et des documents du domaine public, par le milieu scolaire, les éditeurs, les développeurs, les citoyens<br />
- accueillir un prochain Hackhaton dans le grand hall de la Bibliothèque pour inventer de nouvelles façons de lire, d'écouter, d'organiser l'information historique et culturelle SUR Montréal.<br />
<br />
Les élections ont lieu du 22 au 27 novembre 2011, en ligne, sur le site de BAnQ. Pour plus d'informations et voter, visiter le site internet:<br />
<br />
Je vous remercie de votre appui,<br />
<br />
Luc Gauvreau<br />
-<br />
<br />Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-92095811436556999342011-11-14T20:05:00.001-05:002011-11-14T20:13:17.851-05:00Élection au CA de BANQJ'ai posé ma candidature pour représenter les usagers de l'île de Montréal au conseil d'administration de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Quinze autres personnes ont posé leur candidature...<br />
<br />
J'aimerais compter sur votre appui. <br />
<br />
Amateur de livres et de bibliothèques depuis l’école primaire, j’aimerais mettre mon expérience aux services des abonnés montréalais de BAnQ pour en faire une institution encore plus accessible, mieux branchée sur les ressources du numérique. Depuis plus de 20 ans, j’ai utilisé tous les services des bibliothèques, des microfilms aux bases de données, et j’ai consulté toutes les collections, des cartes postales aux archives privées. Je m’intéresse maintenant aux mutations de l’écrit et de l’imprimé vers le numérique.<br />
<br />
Pour lire la suite de ma présentation, je vous invite à <a href="http://electionca.banq.qc.ca/p/candidats/gauvreau.html">la consulter sur le site de BAnQ</a>.<br />
<br />
Pour avoir le droit de vote, il faut: habiter sur l'île de Montréal, avoir<br />
18 ans et plus, être abonné à BAnQ.<br />
<br />
<b>Le scrutin électronique aura lieu du 22 novembre à 10 h au 27 novembre à 17 h.</b><br />
<br />
Merci de faire circuler cette information parmi vos amis, vos réseaux sociaux, vos contacts.<br />
<br />
Je vous remercie de votre soutien,<br />
<br />
Luc GauvreauLgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-5919468087292307182011-11-10T20:27:00.001-05:002011-12-04T17:11:46.882-05:00Le Montréalscope (version complète)<a href="http://www.webin.ca/wbconference/le-montr%C3%A9alscope-histoires-donn%C3%A9es-au-futur/" target="_blank">Au Web In 2011 consacré au Web du futur</a>, organisé par l'Alliance numérique, tous les conférenciers avaient 10 minutes pour exposer leurs projets et leurs idées: c'est pas long! Mais cela a donné un rythme stimulant à la journée.<br />
Pour voir et lire ma présentation complète du Montréalscope, il m'aurait bien fallu 20 ou même 30 minutes. Vous pouvez juger par vous-même.<br />
<b>Pour lire mes commentaires</b>, cliquer sur la roulette des options et Afficher les commentaires. L'affichage plein écran est meilleure.<br />
C'est un projet <i>in progress</i>, comme on dit. Tous les commentaires sont bienvenus. Merci!<br />
<iframe allowfullscreen="true" frameborder="0" height="389" src="https://docs.google.com/presentation/embed?id=1xPCdxfFlgjllSUuWYHr9HBjttrcv_cGNdiLmZETq5Ds&start=false&loop=false&delayms=3000" webkitallowfullscreen="true" width="480"></iframe><br />
<br />Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-71553591428549888492011-11-01T15:29:00.000-04:002011-11-10T20:01:24.338-05:00Le Montréalscope: histoire données au futurAu <a href="http://www.webin.ca/wbconference/le-montr%C3%A9alscope-histoires-donn%C3%A9es-au-futur/">Web In 2011,</a> organisé par Alliance numérique, j'ai présenté une proposition pour organiser et observer la totalité des informations sur Montréal et son histoire:<br />
<br />
Le projet du Montréalscope propose d'ouvrir un chantier numérique pour construire le premier territoire virtuel urbain, l'espace structuré de la totalité des données de l'histoire et du présent de la ville. C'est une plateforme pour inventer un nouveau Grand Montréal, une hyper-réalité augmentée, un lieu d'échange commun d'exploration, de découvertes, d'aventures culturelles et technologiques.<br />
Les bibliothèques conservent les données de millions de textes. La numérisation des imprimés ouvre les livres et rend possible l'extraction des informations qu'ils contiennent.<br />
Le défi est aujourd'hui d'entreprendre un séquençage des écrits humains pour lier les données publiées dans l'imprimé aux « Big Data » diffusées en temps réel dans le Web et les réseaux sociaux. (Présenté par Luc Gauvreau; conception visuelle: Irène Ellenberger)<br />
<iframe width="560" height="315" src="http://www.youtube.com/embed/ucLZrBB8Uuk?rel=0" frameborder="0" allowfullscreen></iframe><br />
<br />
La semaine prochaine, <a href="http://vimeo.com/31547517">toutes les conférences devraient être en ligne dans le site du Web In</a>. <br />Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-14514887978974110982011-09-02T03:43:00.000-04:002011-11-10T23:39:06.653-05:00Métaphores du livreAu Moyen-Âge, le monde était le Grand Livre de Dieu dans lequel on apprenait à déchiffrer le sens qu'Il y avait mis tout en ayant foi dans les mystères que ce Livre divin contenait. Aujourd'hui, le livre n'est plus une métaphore structurante du monde ni même de la connaissance. C'est plutôt le livre qui est <i>comme</i> la Grande Toile, <i>comme</i> le Web, fait de relations, de liens. Un dictionnaire (imprimé sur papier) est vu maintenant <i>comme</i> un document numérique dans lequel les liens hypertextes sont réalisés en tournant les pages plutôt qu'en appuyant sur le museau de la souris. <br />
<br />
À quel moment le comparant "livre" est-il devenu un "comparé"? Que cela signifie-t-il? Certainement, un changement en profondeur dans la place qu'il occupe dans la culture.<br />
<br />
L'idée d'une Église catholique contre le livre et la lecture est toujours paradoxale. Si elle a mis en place l'Inquisition et toutes sortes de politique de censure à travers le temps et les pays, c'est que l'Église croyait dans les pouvoirs du livre, des livres: elle était bien obligée avec la Bible comme fondement.<br />
<br />
Si on s'élève aujourd'hui contre toute forme de censure du livre, des idées ou des paroles, ce n'est pas que pour des raisons de libertés individuelles. C'est aussi parce que la croyance dans les pouvoirs du texte et du livre a beaucoup diminuée sinon disparue. Pourquoi mettre en place tout un système d'interdiction de l'écrit si on ne lui reconnaît pas le pouvoir de modifier les esprits ou de les changer? Pourquoi interdire un livre quand on ne croit pas qu'il puisse changer quoi que ce soit? Pourquoi le ferait-on?<br />
<br />
Les termes, les images et les métaphores pour décrire Internet ont envahi le domaine des métaphores: réseau, toile, navigation, discontinu, fragmentaire, aléatoire, virtuel, numérique, lien, non-linéaire, connexion, etc. Internet a re-métaphorisé un lexique ancien appartenant à d'autres domaines de l'activité humaine: naviguer et toile par exemple, empruntés à la marine, ont acquis d'autres significations dans le domaine des NTIC. On pourrait chercher dans le <span style="font-style: italic;">Petit Robert </span>numérique les termes pour lesquels on a ajouté une entrée précédée d'expressions comme "en informatique", "dans Internet", comme on mentionne "en linguistique", en "biologie", etc. Il y a des nouveaux mots, mais quels "anciens" mots ont acquis des sens nouveaux?<br />
<br />
Dans le Grand Corpus Numérisé, comme celui auquel donne accès les Ngrams de Google, pourrait-on dessiner l'évolution du champ sémantique d'un mot-clé de la culture comme "livre", observer sa période d'extension sémantique presque impérialiste et son déclin à l'heure présente. On y observerait le parcours d'un mot au début de son usage intensif, alors qu'on le compare à quelque chose, le moment où il est le comparé. Puis, en même temps que l'accroissement de sa valeur culturelle et symbolique, le mot "livre" est devenu à son tour un comparant, une sorte de levain sémantique qu'on lie métaphoriquement à d'autres mots pour faire lever leur sens. <br />
<br />
Aujourd'hui, ce mot-clé de "livre" redevient un simple comparé, ou pire, il connaît une sorte d'inversion sémantique de son aire métaphorique. De valorisant, il devient péjoratif: linéaire comme un livre, fermé, ou "autoritaire", monosémique, etc., comme si tout ce qui lui avait donné le pouvoir de devenir le Grand Comparant, jusqu'à créer l'équation Monde = Livre, s'estompait peu à peu, se refermait sur la culture du livre d'où il était sorti.<br />
<br />
Le livre et disons mieux, disons le roman, au moins la longue histoire du roman occidental, a peut-être été un combat contre le chaos du monde, échevelé, discontinu, in-sensé. Des centaines d'années à construire ce que Bakhtine appelait la "maîtrise des faits dans la temporalité", de la réalité prise dans le mouvement du temps, sans début fixe ni fin déterminée. Comment dans ce temps sans commencement ni fin, sans programme ni finalité, raconter une ou des histoires, les faire tenir entre quelques-unes ou des centaines de pages? Tout le travail de générations de romanciers a été cela. Tellement bien réussi que le récit "avec un début et un fin bien déterminés" paraît être la forme naturelle du récit alors qu'il en est une de ses formes les plus construites. C'est plutôt le récit échevelé, sans queue ni tête, le récit sans début évident ni fin certaine qui est la forme "naturelle" du récit.<br />
<br />
Les récits non-linéaires, mis en valeur dans la littérature du XXe siècle, et célébrés par tout un courant des études sur les récits de l'ère numérique, seraient peut-être plutôt qu'une avancée vers des formes plus évoluées du récit, une sorte de régression au stade primitif du récit, aussi chaotique que le monde avant que le premier véritable conteur y donne sens et lui donne des significations. Dans la persistance des récits "traditionnels", ceux qui demeurent encore et contre toute tentative les vrais seuls best-sellers aujourd'hui, ce besoin grégaire, atavique, d'opposer au désordre insensé du monde, un récit lié-liant, s'exprime l'opposition de la conscience à la réalité immédiate composée des infinies perceptions des sens et des mouvements du monde.Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-48369121733474489522011-05-04T20:24:00.000-04:002011-10-20T15:21:22.058-04:00Publier des bases de donnéesLes bases de données, terme réservé jusqu'à récemment aux professionnels de l'informatique, est devenu une expression courante, et si le gens n'en sont pas toujours conscients, une part de plus en grande de l'information dans Internet, sinon la plus grande partie, se trouve, d'une façon ou d'une autre, dans une base de données. Les pages html statiques sont de plus en plus rares. À mesure que s'étend les applications où on peut ajouter des infos en ligne, les réviser, les compléter, les supprimer, plus cela sous-entend une "base de données" ou un système de gestion de contenu organisé d'une façon similaire à une base de données relationnelles. Les profils d'usagers, les blogues, les intranets où le personnel ajoute du contenu et le modifie, s'appuient plus ou moins sur des bases de données. (Techniquement, ce n'est peut-être pas le bon terme, mais l'esprit et les possibilités sont les mêmes).<br /><br />Mais, voilà, il y a, pourrait-on dire, deux modalités pour présenter le contenu d'une base de données:<br /><br />-1) une base de données "statique" qui attend les requêtes de l'usager dans un moteur de recherche pour afficher une partie du contenu.<br /><br />- 2) une base de données dynamique et active ou plutôt "activée" par les responsables qui affichent plusieurs contenus de la base de données dans des gabarits, des modules de publication et des formats pré-établis.<br /><br />Par exemple, sur les sites des journaux et des médias d'informations, on trouve sur toutes les pages des informations de la base de données déjà "affichées" pour l'usager: chroniques, manchettes, blogues, sections, etc. Chaque page contient en fait tout un ensemble de "requêtes", simples ou complexes", pré-définies, qui affichent l'ensemble des résultats dans une structure infographique donnée dès que l'usager fait afficher la page dans son navigateur. En fait, la page d'accueil de CyberPresse ou de Radio-Canada est comme une multi-requêtes qui affiche les résultats sous le titre de chaque rubrique et section.<br /><br />Par opposition, on pourrait imaginer une sorte de portail absurde où plutôt que d'affiche immédiatement les dernières nouvelles sportives, culturelles, politiques, économique, il y aura sous chaque rubrique une ptit moteur de recher où l'usager trouverait autant de petit moteur de recherche où il devrait entre une recherche pour que sa page se remplissent d'informations!!! Ce média ne survivrait pas longtemps.<br /><br />Cela est absurde, et pourtant les sites des bibliothèques institutionnelles et surtout de plusieurs grandes collections de fichiers numériques sont construits souvent dans cette esprit-là ou presque. C'est-à-dire que l'information affichée est sous la responsabilité de l'usager, c'est lui qui doit travailler à faire apparaître des informations et des contenus, sinon il ne voit rien. L'usager est devant une base de données statique qui attend d'être activée.<br /><br />Sur les sites commerciaux, les gestionnaires ont déjà cherché de l'information avant même qu'un usager arrive dans leur site. Ce qui s'affiche dans la fenêtre du navigateur, ce sont les données de la base pré-activée par les responsables.<br /><br />Le site de Google Archives pour la recherche dans les journaux numérisés, c'est un peu, beaucoup ça. L'étonnante Timeline qui s'affiche en haut de chaque résultat s'appuie nécessairement sur une méta-requête, sur une pré-indexation intelligente de toutes les dates dans les millions de page du corpus. Google a dû chercher et indexer les 365 dates de toutes les années (2 mars 1652, 3 avril 1876, etc, pour chaque date, pour chaque année!!!) que couvre leur corpus pour pouvoir créer automatiquement une Timeline aussi performante.<br /><br />À la requête simple de l'usager, comme chercher l'expression "New France", s'ajoute une requête extrêmement complexe de la recherche des occurrences de ce terme, croisées avec la multitude des dates que l'on trouve à une certaine "proximité" sémantique de "New France". En fait, il est difficile de savoir comment Google a procédé, mais une chose est sûr: la requête simple de l'usager y est multipliée par le travail de formalisation et d'indexation réalisés avant qu'il la fasse.<br /><br />Une fois liée à la méga-requête de la Timeline de Google, l'usager n'a plus à faire d'autres requêtes pour préciser la période historique qu'il veut couvrir, puisque Google y a déjà pensé. Mieux que ça, on peut imaginer une équipe d'historien construire des thésaurus thématique sur des grands événements ou des plus petits pour que la Timeline fasse apparaître non pas les seuls occurrences d'une expression à travers les années et les siècles, mais tout un réseau de mots-expresssions distribués sur des durées longues et courtes.Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-51028554865291258452011-04-23T19:10:00.000-04:002011-10-20T15:25:13.360-04:00Voyage dans les lieux de mémoire de la Nouvelle-FranceLe projet d'inventaire des lieux de mémoire de la N-F par le Célat est très avancé et intéressant. Comme souvent, l'interface n'a pas la qualité et de la richesse de la recherche: les universitaires sont habitués à travailler à la dure, sans beaucoup de flafla. Les informations données sont souvent exhaustives, parfois dans les moindres détails du dépouillement; plusieurs clics avant de voir ce qu'on veut voir. La norme serait 3 clics: plus que ça, les gens ne cliquent plus. On peut se demander si même d'autres chercheurs y trouvent vraiment leur compte. Critique secondaire par rapport à la valeur de la recherche et au but du projet...<br /><br />Il y a tout de même là une question de fond: est-ce que les sites de recherche, où sont affichés-diffusés les résultats, reçoivent le soutien éditorial pour vraiment les mettre en valeur? N'importe quelle publication de recherche sur papier tombe aujourd'hui dans les mains de professionnels: éditeurs, graphistes, rédacteurs, imprimeurs, etc. On n'a qu'à voir comment la mise en page des revues savantes a évolué, comme <span style="font-style: italic;">Voix et images</span>, ou les titres de Nota Bene.<br /><br />Quand on regarde les sites qui publient les résultats de recherche, ceux qui auraient le potentiel de rejoindre un assez grand public, on a l'impression de revenir en arrière. La qualité de l'ergonomie, du design, de l'infographie n'est pas à la hauteur de la recherche ni des équivalents sur papier. Les presses universitaires devraient développer des expertises en édition numérique pour concevoir les sites de recherche et agir comme de vrais éditeurs comme elles le font auprès des chercheurs qui leur envoient un bon gros manuscrits en fichier Word.<br /><br />Il y a aussi une problématique nouvelle, celle de publier des informations et des données qui sont des base de données, et ne s'affichent qu'à partir d'une requête de l'usager. La quantité d'informations affichées peu varier considérablement: imprimées, les informations sont toujours identiques d'un usager à l'autre. Il y a donc une sorte d'esthétique propre à l'usage des BD (base de données) à développer: une esthétique du moteur de recherche et de l'appareil des requêtes et une esthétique de l'affichage des résultats. Le numérique donne aussi la possibilité à l'usager d'ajuster les deux éléments selon ses intérêts et ses préférences: recherche simple, complexe, résultats élémentaires ou complets.<br />Ces deux esthétiques vont beaucoup influencer le type et le nombre d'usagers.<br />Dans le contexte où chaque personne branché utilise de nombreux moteurs de recherche et se familiarise avec des sites très populaires, tous les sites sont en concurrence avec les meilleurs. On délaisse les sites peu performants, même au contenu intéressant. On se tourne vers les sites aux ergonomies les plus conviviales: c'est comme ça. Et un site fabuleux mais mal conçu n'y pourra rien.Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-49630179746361839382011-03-08T11:59:00.000-05:002013-05-24T12:18:55.218-04:00 Exercice de recherche prospective... Corpus amériquain et européen<span style="font-family: Arial; font-size: x-small; line-height: 16.363636016845703px;">(Une première version de ce projet a été écrite dans la cadre d'échanges avec Christian Vandendorpe, auteur de </span><em style="font-family: Verdana, Helvetica, SunSans-Regular, sans-serif; font-size: small;"><a href="http://vandendorpe.org/papyrus/papyrus.html" target="_blank">Du papyrus à l'hypertexte. Essai sur les mutations du texte et de la lecture</a></em><span style="font-family: Verdana, Helvetica, SunSans-Regular, sans-serif; font-size: xx-small;">, Montréal, Boréal & Paris, La Découverte, 1999, 271p.</span><span style="font-family: Arial; font-size: x-small; line-height: 16.363636016845703px;">)</span><br />
<br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">À partir de Google Archives qui a indexé toutes les dates (la frise chronologique n'est plus affichée maintenant), j'ai essayé quelques requêtes personnelles. Je me suis d'abord branché à Google Books pour sélectionner 50 titres des Éditions du Septentrion (spécialisée en histoire Canada-Québec) et je les ai ajoutés à Ma Bibliothèque personnelle Google Books. Ensuite, j'ai paramêtré "Éditeur = "Éditions du Septentrion", et voici ce que j'ai cherché et trouvé à partir de "Grandes Questions". Évidemment, l'échantillon est arbitraire, non scientifique, et les résultats en soi sont trop incomplets pour permettre des conclusions précises.</span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><br /></span>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">Je voulais plutôt tester une méthode de recherche et d'extraction de données "sémantiques".</span><br />
<div>
<b style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><br /></b>
<b style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">Grande Question I</b><br />
<b style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><br /></b></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"></span></div>
<div>
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 13.63636302947998px;"><b>1)</b> <b>Pourrait-on construire une base de données biographiques/généalogiques des habitants de la Nouvelle-France à partir de 10 millions de pages?</b></span></span></span><br />
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 13.63636302947998px;">(Mon échantillon est de 50 ouvrages, entre 10 000 et 15 000 pages). Dans les listes suivantes: sujet de recherche = total des résulats trouvés:</span></span></span><br />
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 13.63636302947998px;"><br /></span></span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"></span></div>
<div>
<span style="font-size: +0;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 13.63636302947998px;">- "né à" = 166 lieux de naissance d'homme (précédé ou suivi des noms de personne)</span></span></span></span></span></div>
<div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- "née à" = 66 lieux de naissance de femmes</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- "il meurt le" = 30 dates de décès d'hommes</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- "la mort de" = 222 décès</span></span></div>
<div>
<span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 13.63636302947998px;">- "le fils de" = 119 noms d'homme et relations fils-parents</span></span></span></span></span></span></div>
<div>
<span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">- "la fille de" = 85 noms de femmes et relations filiales</span></span></span></span></span></div>
<div>
<span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">- "grand-père de" = 37 noms d'hommes et relations filiales</span></span></span></span></span></div>
<div>
<span style="line-height: 1.2em;"></span><br />
<div>
<span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 13.63636302947998px;">- "âgé de" = 120 repères biographiques masculins</span></span></span></span></span></span></span></span></span></div>
<div>
<span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 13.63636302947998px;">- "âgée de" = 60 repères biographiques féminins</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></div>
<div>
<span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 13.63636302947998px;">- "étudié à" = 33 infos sur les études de X dans le lieu d'enseignement Y</span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></span></div>
</div>
<div>
<span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">Etc, etc...</span></span></span></span></span><br />
<span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><br /></span></span></span></span></span></div>
<div>
<span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">L</span></span></span></span></span><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">a méthode serait la suivante:</span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">- sur le plan lexical, on établit une liste de «mots-chercheurs» et leur réseau de synonymes</span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">- lié à un lexique encyclopédique des noms Autorité des toponymes, anthropoymes, etc.</span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">- sur le plan grammatical, on "lemmentise" les expressions (né, naquit...), on varie selon le genre (elle/il) et le nombre</span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">- sur le plan syntaxique, on schématise les structures pertinentes et joue de la permutation: la/le(s) fils/fille(s); enfant(s), etc.</span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">À partir de ces données brutes, on crée des sous-requêtes pour trouver les informations associées ("fils de" + Nom Propre) pour raffiner autant qu'on peut la cueillette d'infos. On étiquette chaque résultat, puis on filtre, vérifie, corrige, identifie les doublons, supprime de fausses occurrences, et on commence à construire une base généalogique, un dictionnaire biographiques des habitants de la Nouvelle-France, et un index général qui indiquent les textes où ils sont mentionnés. (Après quelques mois de travail!)</span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"></span></div>
<div>
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 13.63636302947998px;"><b>Grande Question II</b></span></span></span><br />
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 13.63636302947998px;"><b><br /></b></span></span></span>
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 13.63636302947998px;"><b>2) À partir d'un sous-corpus de la totalité des textes de découvertes et d'exploration (multilingues), peut-on tracer la carte la plus complète de leur déplacement chronologique dans le territoire du Nouveau Monde?</b></span></span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">Pour ce faire, il faudrait répertorier tous les indices temporels possibles:</span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><br /></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"></span></div>
<div>
<span style="font-size: +0;"></span><br />
<div>
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">- "lundi le" = 27 lundi historiques</span></span></div>
<div>
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">- "en juin" = 200 événements</span></span></div>
<div>
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">- "au mois de" = 130 dates et événements</span></span></div>
<div>
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 13.63636302947998px;">- "a<span style="line-height: 1.2em;">ux années" (trouvent les expressions comme "<span style="line-height: 1.2em;">jusqu'aux années 1950") = 80 événéments</span></span></span></span></span></div>
<div>
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- "avant 1760" = 21 évéments ou interprétations d'avant la Conquête</span></span></span></div>
<div>
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- "après 1760" = 20 évéments ou interprétations d'avant la Conquête</span></span></span></div>
<div>
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">Etc., etc.</span></span></span><br />
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><br /></span></span></span>
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">Ensuite, il faudrait </span></span></span><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">considérer la durée des événements (je n'ai pas retenu le total des résultats pour toutes les autres recherches après avoir trouvé la "méthode"):</span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><br /></span></div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- L'expédition <b>dura</b> deux ans et quatre mois</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- un procès qui <b>dura</b> douze ans</span></span></div>
</div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- une bataille qui <b>dura</b> toute la journée</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- Le trajet <b>dura</b> quatre heures</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- l'incendie ne <b>dura</b> pas plus d'une heure</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- Cette association ne <b>dura</b> que ces deux années-là</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- son gouvernement, qui <b>dura</b> de 1887 à 1891</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- Pendant la semaine que <b>dura</b> la bataille</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- La grève des enseignants <b>dura</b> deux mois</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- Etc., etc. </span></span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">La structuration de ces résultats montre qu'on pourrait créer une table de concordances exploitée de cette manière, avec un logiciel qui saisirait le substantif-événement-sujet placé avant le verbe et le(s) substantifs temporels compléments circonstanciels de temps placés après:</span></span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><br /></span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;">- trouver les verbes, expressions, locutions qui indiquent des déplacements</span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- "embarque sur" = permet de trouver 34 noms de bateaux, des voyages en train, etc</span></span></div>
<div>
<span style="font-size: +0;"><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- "arrive à" et "arrivé à" = 372 lieu d'arrivées</span></span></span></div>
<div>
<span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 13.63636302947998px;">- "partit de" = 24 lieux de départs</span></span></span></span></span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- "le voyage de" = 83 voyages + nom propre et/date</span></span></div>
<blockquote dir="ltr" style="margin-right: 0px;">
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- le voyage de Carton de Wiart</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- le voyage de nôtre Capitaine Jacques Quartier</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- Le voyage de retour commence le 6 juillet 1672</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- le Voyage de Pehr Kalm au Canada en 1749</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- le voyage de Montréal à Walla Walla</span></span></div>
<div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- Le voyage de messire Brady n'est pas moins de trois jours et de 24 lieues de<br />route</span></span></div>
<div>
<span style="font-size: +0;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="font-family: Arial;"><span style="font-size: 13.63636302947998px;">- Au temps de Frédéric, le voyage de Montréal à Sainte-Anne-de-Beaupré par bateau<br />dure trente-six heures [<b>très riches données temporelles et spatiales en un seul énoncé]</b></span></span></span></span></div>
</blockquote>
<div dir="ltr">
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">"il s'établit" = 36 "établissements" + Noms</span></span></div>
<blockquote dir="ltr" style="margin-right: 0px;">
<div dir="ltr">
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">il s'établit lui-même à La Hève</span></span></div>
<div dir="ltr">
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">il s'établit d'abord sur la rue du Parloir</span></span></div>
<div dir="ltr">
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></span></div>
</blockquote>
<div dir="ltr">
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">À partir de la banque terminologique de la Commission de toponymies et d'autres inventaires officiels, on indexerait tous les toponymes. Il y a peut-être même un programme d'analyse linguistique qui pourrait trouver les lieux: si on cherche "où", on trouve des "lieux", etc. Le temps et l'espace ont des champs lexicaux larges mais définis: années, mois, moment, jours, avant, pendant, après, etc.; maison, colline, rivière, port, ville, paroisse, comtés. Un programme pourrait de cette manière recueillir des données fabuleuses. Ça deviendrait une base d'une recherche, une collection de matériaux linguistiques, des sources d'analyses. Je parle surtout de documents historiques, mais la même chose pourrait être fait dans un Grand Corpus Littéraire Numérisé. Qu'est-ce que cela pourrait signifier et nous apprendre? Qui sait? Quand on aura ces données, on les fera parler. Ensuite, on pourrait superposer les résultats de l'univers fictif sur celui de l'histoire réelle. On pourrait étudier alors sur une très grande échelle la "mimesis".</span></span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><br /></span></span></div>
<div dir="ltr">
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><b>Grande Question III</b></span></span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><b>3) Que peut-on savoir de la vie économique en Nouvelle-France à partir de la recherche dans le fonds numérisé sur l'Amérique française. Suivant la même méthode:</b></span></span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><br /></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- "où il achète"</span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></div>
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<span style="font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- Le 28 septembre 1697, <b>il achète</b> du marchand Pierre Lamoureux de Saint- Germain deux emplacements</span></span></div>
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<span style="font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- En décembre 1678, <b>il achète</b> du maïs</span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- "où il vend"</span></span></div>
<blockquote dir="ltr" style="margin-right: 0px;">
<div dir="ltr">
<span style="font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- En 1736, <b>il vend</b> encore un navire à Benjamin</span></span></div>
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<span style="font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><b>- il vend</b> ses produits en gros à un autre marchand local</span></span></div>
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<span style="font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><b>- il vend</b> la terre à Jean-Baptiste, offrant ainsi à l'ancien esclave</span></span></div>
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<span style="font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><b>- il vend</b> de nombreux emplacements de 10 par 30 mètres</span></span></div>
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<span style="font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- le tailleur Lizée afin qu'<b>il paie</b> les 8 livres qu'il devait pour un habit et une culotte.</span></span></div>
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<span style="font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><b>- il paie</b> 100 sous</span></span></div>
</blockquote>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- "prix de"</span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></div>
<div dir="ltr">
<span style="font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- à Olivier Cadet en 1753 au <b>prix de</b> 550</span></span></div>
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<span style="font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- il vend à Olivier Charbonneau, au <b>prix de</b> 200<br /><span style="line-height: 1.2em;">- Les lynx qu'il rapporte sont évalué* entre 6 et 15 écus, un <b>prix de</b> beaucoup inférieur</span></span></span></div>
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<span style="font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="color: blue; font-family: Arial;">- <span style="line-height: 1.2em;"><span style="color: black; font-family: Times New Roman;">Le <b>prix de</b> la pension est de 120 livres par année</span></span></span></span></span></span></span></div>
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<span style="font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="font-family: Times New Roman;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></span></span></span></span></div>
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<span style="font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="line-height: 1.2em;"><span style="color: red; font-family: Arial;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></span></span></span></span></div>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- Etc. etc.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">On recueille donc ainsi la totalité des informations économiques <i>brutes</i> pour un corpus donné, pour une époque donnée.</span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><b>L'objectif général</b></span></span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><br /></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">D'abord, je ne dis pas que ce genre de cueillette de données n'a jamais été faites, et les types requêtes ne sont nullement nouvelles: conditions (if, else, if not...), variables, "joker". Mais l'analyse des données textuelles-sémantiques est toujours complexe quand on veut aller plus loin que compter les occurrences. Qu'est-ce que ces exemples pourraient nous apprendre pour l'étude de Très Grands Corpus?</span></span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><br /></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">Peut-être le plus important. Au départ, pour développer un protocole de recherche, <b>ce qui compte,</b> <b>ce n'est pas du tout la grandeur du corpus </b>(un petit 100 000 pages serait parfait): ce qu'il faut, c'est concevoir les modules de requêtes et surtout, surtout, savoir un peu ce qu'on veut découvrir, dans quelle direction on veut chercher.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><br /></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">Au début de ces recherches dans les Grands Corpus, les données quantitatives vont s'imposer. On débrousse, on code, on inventorie, on compte, on fait des statistiques: on les fera faire par les ordis! Ensuite, on peut créer d'autres requêtes qui interrogent les relations que nous avons établies entre les données, commencer à tisser les réseaux de parentés, les lier aux villes et paroisses, tracer les cartes des alliances et des mariages. Ensuite, projeter ces réseaux sociaux et familiaux sur les réseaux économiques établis parallèlement. Puis, pour la période d'exploration de la Nouvelle-France, relier les deux premiers ensembles aux chemins de découvertes et d'établissement pour superposer les déplacements-explorations sur la vie économiques et les réseaux de parentés. C'est dans ce genre de projet que des applications de crowdsourcing seraient les plus utiles: il y a un cadre de recherche structuré, "pré-digéré", par des experts; ensuite, on stimule et encourage la participation des collectivités intéressées.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><br /></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">Avec toutes ces informations et données représentées sur une carte branchée sur une géo-chronologie, on pourrait reconstituer sur la base d'un Très Grand Corpus Documentaire, l'établissement des communautés francophones en Amériques. On met le curseur à 1534, on clique et on voit à l'écran se dérouler l'établissement des communautés françaises en Amérique.</span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">Je simplifie à l'extrême la complexité et peut-être même la faisabilité d'un tel projet, mais il n'est pas du tout sûr qu'on peut prouver <i>scientifiquement </i>que cela soit impossible...</span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></div>
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<br />
<b>Comment?</b><br />
<br /></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- comment brancher à grande échelle le milieu sur les nouvelles sources documentaires</span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">- comment brancher les ressources documentaires les unes avec les autres</span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><br /></span></span>
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;">L'autre point serait comment auto-brancher le milieu de la recherche sur lui-même, interconnecter, réseauter organiquement les chercheurs, les amateurs, les non-experts.</span></span><br />
<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"><br /></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: x-small;"><span style="line-height: 16.363636016845703px;">Dans l'évolution des ;échanges et des modes de production de la recherche, </span></span><span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px; line-height: 1.2em;">n'aurait-on pas besoin d'un réseau supra-institutionnel pour regrouper les chercheurs entre eux, liés par leurs travaux et intérêts, leurs publications (et non seulement par leur lien institutionnel), branchés sur leurs publications, etc. </span><br />
<br />
<br /></div>
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<span style="font-family: Arial; font-size: 13.63636302947998px;"><span style="line-height: 1.2em;"></span></span></div>
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<br /></div>
Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-60121515691521513382011-01-06T14:08:00.000-05:002011-10-20T15:24:30.787-04:00Direction générale des travaux....Dans le domaine de l'histoire, il y a maintenant une accessibilité à une quantité gigantesque de documents imprimés, iconographiques, audio-visuels, statistiques, inimaginable voilà à peine quelques années. La connaissance historique que l'on peut faire jaillir de ces vertigineuses données représente un monde possible, un univers à faire advenir, le seul qui soit vraiment et authentiquement virtuel, c'est-à-dire "qui ne l'est qu'en puissance, qui est à l'état de simple possibilité". Le <span style="font-style: italic;"><span style="font-style: italic;">Robert petit</span></span> continue et ajoute que les "<span style="font-style: italic;">particules <span style="color: rgb(102, 0, 204); font-weight: bold;">virtuelles</span></span><span style="color: rgb(102, 0, 204); font-weight: bold;"> </span>sont des particules <span style="font-weight: bold; font-style: italic; color: rgb(102, 0, 204);">fictives </span>permettant d'expliquer l'interaction entre les quantons".<br /><br />Cette documentation-monde contient donc une connaissance en puissance, une connaissance fictive, alors que les fichiers numériques, eux, sont réels et non virtuels, comme on le dit souvent incorrectement. C'est une connaissance qui n'existe pas encore, elle est seulement une possibilité de connaître, une possibilité de connaissances nouvelles pas encore tombées de l'univers fictif-virtuel créé par la masse documentaire pour prendre forme dans des résultats tangibles: oeuvres, discours, encyclopédie, paroles, sites.<br />D'où peuvent venir ces objets de connaissances nouvelles?<br /><br />Sinon de l'acte de connaître lui-même qui consiste d'abord dans l'interrogation des bases de données numériques qui forment aujourd'hui des sortes de réserves culturelles de connaissances, des couches sédimentaires intellectuelles accumulées au cours des siècles dont il convient d'explorer la richesse pour agrandir le domaine du connu, les sortir de l'univers des virtualités cognitives pour en faire du connu.<br />Mais que voulons savoir, connaître? C'est la question!<br />Le fait est connu: une majorité de gens cherchent souvent leur propre nom ou quelque chose d'autre qu'ils connaissent déjà très bien dans Internet! Quelle est la motivation, la volonté de connaître dans ces recherches? Quelque chose de nouveau sur eux-mêmes qu'ils ne connaîtraient pas? Ou plutôt connaître "ceux" qui connaissent quelque chose sur eux ou ont "parlé" d'eux? Vanité, peut-être, mais surtout la situation de quelqu'un qui ne sait pas ce qu'il veut chercher ni ce qu'il veut savoir ne sachant pas exactement ce qu'il peut trouver.<br />Où placer la curiosité dans tout ça, à l'intérieur d'une théorie de la connaissance qui ne s'intéresserait pas seulement à comment nous connaissons mais aussi à pourquoi voulons connaître?<br />Comment rendre ces connaissances virtuelles réelles? D'où vient tout simplement la connaissance? pourrait demander le philosophe.<br /><br />Pour s'en tenir à un corpus textuel, quelle lecture nouvelle la numérisation rend-elle possible qui n'existait pas auparavant? Éliminons la lecture continue à l'écran du fichier pdf d'un document papier: c'est une lecture traditionnelle qui continuera malgré toutes les évolutions technologiques pour bien longtemps encore. On parle souvent de lecture discontinue, fragmentaire, aléatoire. Certains la célèbrent; d'autres la dénoncent: ce nouveau mode de lecture est aussi là pour rester, et il étend d'ailleurs, à des proportions inattendues, le très vieux mode du feuilletage, du saut de passages ennuyants, des lectures en diagonales. Une différence inédite pourtant est qu'un lecteur peut feuilleter-sauter instantanément entre plusieurs documents.<br />C'est encore mettre l'accent sur la lecture individuelle et non pas sur un projet de lecture systématique d'un assez large corpus dans le cadre d'une recherche précise, même si elle peut très bien être celle d'un seul lecteur, poursuivie pour son seul plaisir. Même si ce n'est pas une "vraie" recherche, avec un plan et des objectifs précis, la question demeure: <span style="font-weight: bold;">comment lire une grande masse textuelle?</span><br />Pour lire, ul faut d'abord une intention, un projet de lecture. On se lasse vite de parcourir des dizaines de documents numériques trouvés au hasard: ou on arrête tout, ou on en choisit un, et on le creuse, on le lit à l'ancienne, en continu.<br />C'est paradoxal: on dirait que le projet de <span style="font-style: italic;">lire </span>un grand corpus empêche en fait la lecture de ce corpus dans un format nouveau. On ne peut pas tout lire les textes à la manière traditionnelle, alors on n'en lit aucun, ou seulement quelques-uns. De retour à la case de départ. Il y a donc à trouver des modes d'appréhension de la matière textuelle qui soit autre chose qu'une lecture continue d'un document après l'autre, suivie de notes de lectures, de résumé, d'analyse.<br /><br />Le nombre de textes à lire, souvent impressionnant, apparaît suite à une requête simple dans le moteur de recherche: cette opération ne sert qu'à créer une sous collection du corpus général. La petite fenêtre du formulaire aussi simpliste qu'elle soit demeure la seule voie pour commencer à "lire-chercher" dans un grand corpus. Pour lire mieux, il faut donc multiplier le nombre de requêtes, accroître leur niveau de complexité, prévoir de longue liste de mots à chercher simultanément, avoir des outils d'analyses des résultats, des séries de requêtes combinatoires, des analyseurs sémantiques, etc.<br /><br />Dans cette perspective, l'acte de "lecture" consiste dans un montage raisonnée de questions, un parcours de curiosité pour chercher un sujet, construit à partir d'un ensemble de mots, d'expressions, éventuellement de catégories linguistiques (verbes, pronoms, adjectifs), de structure syntaxique ou morphologique. "Lecture" entre guillemets puisqu'à cette étape, c'est toujours le moteur de recherche qui ne repère que les chaînes de caractères que l'on donne à chercher.<br /><br />Le projet de recherche prospective sur l'Amérique conquérante de l'Europe ou sur l'Amérique française dans l'imprimé mondial seraient de bons exemples. On peut bien étendre le concept de lecture à cette étape, mais il s'agit plutôt de sélectionner un corpus thématique à partir duquel des lectures seront possibles. Difficile d'employer le mot "lecture" dans une opération qui consiste essentiellement à entrer quelques mots à la fois dans un formulaire de recherche. C'est plutôt se donner des conditions de lecture dont il s'agit, de sortir le corpus numérisé de sa pure virtualité pour s'approcher de sa lecture réel et de ses lecteurs réels.<br />Pas une lecture, mais un acte intellectuel par lequel on donne sens à un ensemble de documents par leur réunion dans une bibliothèque particulière de la bibliothèque universelle. De simples données dans un catalogue numérique, les documents s'intègrent dans un ensemble signifiant.<br /><br />Questions:<br /><br />- comment exploiter la richesse de la masse documentaire mis à la portée de tous et des chercheurs?<br />- comment transformer la matière textuelle en informations, en savoirs, en significations, en théorie, en culture, en sagesse...Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-65635660580321375992010-11-27T22:31:00.000-05:002011-10-20T15:26:23.121-04:00La machine Google archive les journauxPar où passe la machine Google, le territoire de la recherche n'est plus le même. <a href="http://news.google.com/archivesearch/">http://news.google.com/archivesearch</a><br /><br />Leur projet de numérisation s'accompagne toujours d'une avancée technologique dans le développement d'applications conviviales et participatives. La recherche dans Google Images a donné le logiciel de publication Internet Picasa, comme toujours simple, efficace, performant, évolutif: à chaque mois, il doit y avoir une nouvelle fonctionnalité. Google Scholar et Google Livres ont donné l'application qui permet de créer en quelques minutes une bibliothèque personnelle, annotée, indexée, mise en ligne et partagée.<br /><br />Mais Google Archives est vraiment étonnant. L'affichage des résultats avec la "Timeline" qui présente un tableau chronologique des résultats fait rêver: trouver toutes les occurences d'une date précise, 4 mai 1832, et les distribuer dans une chronologie fondée sur la date de parution des ouvrages où elle est mentionnée! Par exemple, ce n'est pas tout à fait possible en ce moment, mais on pourrait de la sorte suivre la mention de "14 juillet 1789" dans tous les ouvrages postérieurs avec une précision incroyable. Par exemple, voici un résultat pour "<a href="http://news.google.com/archivesearch?q=bastille&scoring=t&sa=N&sugg=d&as_ldate=1789/07&as_hdate=1789/12&lnav=hist9">Bastille</a>" ou <a href="http://news.google.com/archivesearch?q=%22New+France%22&scoring=t&sa=N&sugg=d&as_ldate=1500&as_hdate=1549&lnav=hist0">New France</a> (les journaux indexés sont presque tous anglais, malheureusement). Il faut faire glisser la souris sur la chronologie pour s'apercevoir de la puissance de leur indexation, ainsi que sur les mots-hyperliens qui apparaissent dans la courte description de chaque résultat.<br /><br />C'est une application qui montre la recherche/développement que Google poursuit continuellement. Le moteur de recherche, dans ce cas=ci, enrichit la requête simple-simpliste de l'usager: à partir d'une seule expression, d'un seul mot, on obtient le début de l'histoire de ce mot dans l'imprimé occidental! Les mots-clés montre aussi une sorte de pré-indexation, probablement d'une sorte de thésaurus de mots importants, déjà reliés à un certain nombre de pages web. Sachant que tout cela n'a pas été fait à la main par des armées de lecteurs, il faut penser alors que la production d'une telle chronologie "indexée" suppose des requêtes complexes en arrière-plan pour enrichir une type de requête qui donne habituellement que le nombre d'occurrences dans X documents, et rien de plus. Dans tous les cas, c'est une application très stimulante.<br /><br />C'est une manière de présenter les résultats qui suscitent la découverte, qui surprend, qui éveille la curiosité. Imaginer une telle Chronologie pour l'étude d'un grand corpus et d'un thésaurus de sujets rationnel pourrait faire appraître des connaissances nouvelles, impossibles précédemment.<br /><br />Trouver un petit corpus de mots/expressions pour en explorer les possibilités.<br /><br /><br /><div style="line-height: 1.1em; margin-left: 0.5in; text-indent: -0.5in;"> <div style="line-height: 1.1em; margin-left: 0.5in; text-indent: -0.5in;"> <div style="line-height: 1.1em; margin-left: 0.5in; text-indent: -0.5in;"> <div style="line-height: 1.1em; margin-left: 0.5in; text-indent: -0.5in;"> <p style="margin: 0pt;"></p><div style="line-height: 1.1em; margin-left: 0.5in; text-indent: -0.5in;"> <p style="margin: 0pt;"><br /><span class="Z3988" title="url_ver=Z39.88-2004&ctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info%3Aofi%2Ffmt%3Akev%3Amtx%3Abook&rft.genre=book&rft.btitle=Cazou%20ou%20le%20Prix%20de%20la%20virginit%C3%A9%20%3A%20pi%C3%A8ce%20en%20un%20acte%20%2F%20Jacques%20Ferron.&rft.aufirst=Jacques&rft.aulast=Ferron&rft.au=Jacques%20Ferron&rft.pages=86%20p.%20%3B%2018%20cm."></span></p> </div><p style="margin: 0pt;"><br /><span class="Z3988" title="url_ver=Z39.88-2004&ctx_ver=Z39.88-2004&rft_val_fmt=info%3Aofi%2Ffmt%3Akev%3Amtx%3Abook&rft.genre=book&rft.btitle=La%20Barbe%20de%20Fran%C3%A7ois%20Hertel%20%2F%20Jacques%20Ferron.%20--&rft.aufirst=Jacques&rft.aulast=Ferron&rft.au=Jacques%20Ferron&rft.pages=40%20p.%20%3B%2016%20cm."></span></p> </div> </div> </div> </div>Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-89673430895046543142010-03-13T00:19:00.000-05:002013-05-28T00:19:39.142-04:00Un outil de mise en forme sémantiqueWord ou les logiciels de graphisme offrent toute une panoplie de menus, de sous-menus, d'option pour mettre en forme le texte et le document: tout peut-être modifié. Photoshop offre le même type d'applications pour mettre en forme les images: couleurs, formes, contrastes, taille, format: tout peut être modifié aussi.<br />
Il me semble y avoir que 2 modes possibles d'interventions qui reviennent au même:<br />
<br />
1) on choisit<span style="font-weight: bold;"> </span><span style="font-style: italic; font-weight: bold;">d'abord</span> une fonction en cliquant sur un icône ou en choisissant dans un menu déroulant, puis on sélectionne un élément du document (textuel ou graphique) et cet élément est transformé selon la fonction choisie: gras, couleur, etc. C'est parfois assez complexe, car la fonction peut être une macro-fonction qui fait plusieurs opérations à la fois en arrière-plan, comme le publipostage dans Word.<br />
<br />
2) on sélectionne d'abord un élément textuel ou graphique (ou l'ensemble du document), et on choisit <span style="font-style: italic; font-weight: bold;">ensuite</span> une fonction qui va le modifier selon les paramètres choisis.<br />
<br />
On peut souvent avoir le même résultat en choisissant l'une ou l'autre des méthodes. On peut sélectionner le texte avant de cliquer sur "italique", ou choisir "italique" et sélectionner le texte ensuite. Dans les deux cas, c'est une fonction qui s'ajoute au curseur, avant ou après. À l'état "normal", le curseur est neutre: on peut le déplacer comme on veut sans que le document ne soit modifié. En fait en cliquant une fois et en appuyant sur la souris, le curseur acquiert généralement la fonction "déplacer" le document sélectionné ou une partie du doc.<br />
<br />
Dans le cas, des logiciels de traitement de l'image, des fonctions qui changent la forme changent aussi souvent le "contenu" de l'image. Du moins, la frontière entre forme et contenu est moins évidente dans le monde des images. Pour le texte, on peut toujours argumenté que la typographie change le "contenu" d'un texte et le sens qu'il aura, mais on ne peut pas dire que le graphisme modifie directement le contenu d'un texte, comme le fait un changement de mots, une révision ou une récriture. Enfin, tout cela pour en arriver à dire qu'il ne semble pas que les logiciels de traitement de texte offrent des outils, des fonctions et des menus pour modifier directement le contenu et le sens d'un texte.<br />
<span style="font-weight: bold;"><br /></span>
<span style="font-weight: bold;">Peut-on imaginer une palette d'outils sémantiques qui aurait le même pouvoir de modifier un texte que les palettes de fonctions que l'on trouve dans Photoshop?</span><br />
<br />
Il faudrait d'abord définir, savoir, comprendre quelles sont les opérations de modifications sémantiques et structurelles que l'on peut faire sur un texte.<br />
<br />
Quelques exemples simples:<br />
<br />
1) l'outil "temps verbaux" modifie les temps verbaux d'un texte, de l'imparfait au présent, par exemple. On pourrait avoir un outil "modifier le temps des verbes" qui le réalise sur le texte sélectionné, ou sur les verbes sélectionnés un à un. Comme des mots mis en gras ou en italique, les verbes pourraient être mis au présent, au futur, à l'imparfait selon l'option choisi.<br />
<br />
2) l'outil "synonyme" permet de voir la liste de synonymes des mots sur lesquels on glisse la souris: on choisit, et un synonyme prend la place...<br />
<br />
3) l'outil "dictionnaire": donne la définition, l'étymologie, des exemples, antonymes, etc., selon les sous-options choisis (En ce moment, le menu contextuel "dictionnaire" lié parfois au bouton droit de la souris donne des choix orthographiques en cas d'erreurs, mais il peut y avoir probablement d'autres choix selon le logiciel utilisé...)<br />
<br />
Peut-on penser des exemples complexes pour modifier non seulement les mots, mais aussi les phrases même la structure d'un texte?<br />
<br />
4) changer une phrase négative en affirmative ou l'inverse<br />
<br />
5) souligner les incises, puis choisir de les enlever/cacher<br />
<br />
6) ou l'inverse, créer/indiquer des espaces ou on peut insérer une incise<br />
<br />
Donc, des outils d'"enrichissement / appauvrissement" d'un texte. Ça pourrait donner des sortes de plug-in qui permettraient, comme ceux de Photoshop qui donnent le style "aquarelle", "néon" ou même Picasso à une image, de créer une sorte de machine textuelle comme le <span style="font-style: italic;">Mille milliards de poèmes</span> de Queneau, livre aléatoire qui génère des sonnets presqu'à l'infini. Mais au-delà du jeu ou de ces applications sophistiquées à créer des pastiches (on autant que cela soit possible de formaliser des styles littéraires!), <b>le but serait de donner une valeur sémantique au curseur/souris pour qu'il devienne un outil " intelligent" qui augmente la signification d'un élément textuel ou le modifie.</b><br />
<br />
Ces applications pourraient être attachées au menu contextuel du bouton droit (pour les PC), c'est-à-dire un ensemble d'opérations-opérateurs sémantiques pour les plus simples, et dans des palettes d'icônes, de menus et de sous-menus pour les opérateurs sémantique plus complexes. C'est drôle comment on peut être un peu "choqué" par un type d'outils qui bouleverserait le sens d'un texte. Dans le monde de l'image, Photosphop permet d'expérimenter un nombre infini de combinaisons graphiques, de les tester, de les enregistrer, de les comparer... Sur le modèle des pinceaux de Photoshop auxquelles sont associés des formes parfois complexes, on peut imaginer des "pinceaux sémantiques" qui colorient un texte selon une forme stylistique ou une palette "d'images sémantiques" particulières. Il pourrait y avoir le pinceau romantique qui colorie à la Hugo un texte ou un fragment de texte. L'outil "métaphore" avec des options thématiques (animal, végétal, historique...) de créer des expressions métaphoriques à partir d'un répertoire ou selon un mode aléatoire. On peut presque imaginer un outil "figures de rhétorique" pour choisir laquelle va nous servir à transformer le texte.<br />
<br />
Avec le texte, il y a toujours la question de la complexité du langage: polysémie, connotation, ironie, etc.<br />
<br />
En fait, alors que le curseur-souris peut acquérir toutes sortes de fonctionnalités dans le domaine de la mise en forme graphique ou textuelle, il semble que face au contenu sémantique et au sens d'un texte, on n'ait pas encore réussi à lui trouver des fonctionnalités pertinentes et complexes.<br />
On peut imaginer aussi autre chose que de simples ou complexes modifications sur un texte, on peut imaginer un curseur/souris "relationnel". À partir d'un choix d'options et de menus, le curseur mettrait en relation l'élément textuel sélectionné avec différents univers de connaissance.<br />
<br />
1) l'option "Chronos", illustré par un petit calendrier-horloge, pourrait afficher dans une fenêtre contextuelle, soit l'étymologie, les dates mort-vie, la durée, ou tout autres informations temporelles liées à l'expression choisie: mot, personnages événements, oeuvres, etc. Une sous-option permettrait d'afficher simultanément toutes les données temporelles contenues dans l'arrière-plan d'un texte.<br />
<br />
2) l'option "Zoom sémantique", illustré par un icône à moitié loupe à moitié microscope, pourrait "approfondir" le sens du mot-expression choisi ou bien l'agrandir: le microscope sémantique sur "Hamlet" mène à la pièce de Shakespeare et à son interprétation; la loupe sémantique montre la postérité d'Hamlet dans la culture. Pour un événement, le microscope le décrit, le situe et trace des liens vers d'autres événements synchrones; la loupe met en évidence ses conséquences, sa postérité, en présentent les analyses et le situe donc dans la diachronie.<br />
<br />
3) l'outil "Encyclopédie" offre des options liées aux grandes catégorie du savoir (on pourrait penser à l'outil "Dewey") et affiche les connaissances de ce domaine liées à l'expression sélectionnée: la sous-option "Science" indique les données scientifiques sur l'eau; la sous-option "Littérature" affiche la symbolique ou les emplois de l'eau dans les oeuvres littéraires.<br />
<br />
En ce moment, des connaissances de ce type seraient possibles en utilisant des requêtes complexes dans des moteurs de recherche, en créant/modifiant de nouvelles recherches. Les opérateurs sémantiques sont un peu des critères avancées de recherche dans une base de données relationnelles mais les affichent sans passer par l'intermédiaire du moteur de recherche et de leur interface complexe.Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-83593716442335764922010-02-27T12:36:00.000-05:002010-08-23T09:34:56.124-04:00Journaux et journalistesQui va mettre en valeur les milliers de périodiques que l'on numérise? Les présenter, les situer dans leur époque, offrir un choix des meilleurs textes? Qui va parler des journalistes, des éditeurs, des imprimeurs, des lecteurs de tous ces journaux?<br /><br />La Fédération des journalistes du Québec pourrait/devrait jouer un rôle important pour mettre ce corpus en valeur en créant, par exemple, un répertoire des journalistes du Québec, et pourquoi pas à l'intérieur d'un site genre FaceBook, un FacedeJournaliste. Manière de réunir anciens et nouveaux journalistes, anciens et nouveaux médias. Et puis, dans une application vraiment bien conçue, on pourrait trouver certainement plusieurs vieux journalistes qui pourraient commenter, présenter, relire les vieux journaux pour le public d'aujourd'hui. Projet semblable que l'on pourrait concevoir pour les Archives de Radio-Canada.Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-19384857933321738332009-12-19T18:32:00.000-05:002012-05-10T23:46:49.678-04:00Exploration bibliographique dans le projet ÉruditComment chercher? Quoi chercher? Que savoir?<br />
Sur le modèle des base de données météorologiques, astronomiques ou génomiques...<br />
<br />
D'abord, il faudrait avoir un support informatique pour développer des modules d'interrogations complexes.<br />
Il faudrait pouvoir construire des méta-requêtes composées de plusieurs sous-requêtes pour regrouper, trier, relier des ensembles de résultats divers, pour créer des index spécialisés, des sous-bibliothèques, des graphiques, des chronologies, des parcours bibliométriques, etc.<br />
<br />
Premier principe de la critique: les moteurs de recherche sont insuffisants et ne peuvent faire avancer réellement la connaissance, car ils n'offrent la possibilité que de faire les mêmes recherches qu'avant, mais plus rapidement et plus exhaustivement.<br />
<br />
<span style="font-weight: bold;">Au centre de cela est la question: que voulons nous savoir?</span><br />
<br />
Si c'est la liste des articles qui ont parlé de tel ou tel mot-clé ou auteur, on n'a pas besoin de plus. Déjà, si ce qu'on veut connaître est la liste des articles dans lesquels on parle de toutes les oeuvres d'un romancier, disons une vingtaine, c'est déjà plus compliqué si on veut regrouper les résultats, et ne pas se retrouver devant 20 listes non fusionnées. Ensuite, faudra une autre requête pour connaître les oeuvres dont parle un seul article. On ne le fait pas, parce qu'on n'a pas les bons outils de recherche.<br />
<br />
Autre principe: ces types de requêtes exigent la collaboration d'un informaticien, capable de concevoir et d'écrire ces requêtes complexes.<br />
<br />
Qu'est-ce qu'une modélisation, comme en météo? Une sorte de méta-requête qui effectue des dizaines, sinon des milliers d'opérations et d'analyses dans une base de données et qui crée des résultats sous forme de graphes ou de cartes, des cartes animées qui représentent le résultat affiché d'une méta-question composée de multiples petites questions et de résultats, regroupés, puis mis en relation les uns avec les autres.<br />
<br />
Pour continuer ce sujet de refléxion: poser une question très complexe et la décomposer en multiples requêtes pour montrer un chemin possible à suivre, puis montrer le mode de représentations qu'on pourrait lui donner. Par exemple, l'idée d'établir comment le Nouveau Monde a conquis l'imprimé européen.<br />
<br />
Montrer aussi: que ces méta-requêtes peuvent servir à créer de véritables catalogues spécialisés ou même des bibliothèques. Par exemple, dans Érudit il pourrait y avoir la "salle" Révolution tranquille (RT), subdivisée, organisée comme une vraie bibliothèque virtuelle. Ce pourrait être un projet à proposer: regrouper toutes les ressources de l'imprimé autour de la RT.<br />
<br />
Aussi, ces réflexions mènent à reconsidérer le "traitement" que l'on fait à un document quand il est acquis et qu'on indique parfois justement "en traitement". Cela signifie les étapes suivantes: indexation, description, reliure, sécurité, code barre, intégration dans le système informatique puis sur les rayons et dans le logiciel de prêt. Essayer de penser à un traitement automatisé du <b>contenu</b> pour l'intégrer dans les différentes bibliothèques/catalogues spécialisés. Par exemple, on analyse le contenu en texte intégral, identifie les mots-clés associés à la RT, on le "tague" automatiquement, l'ajoute aux index des auteurs, des sujets, aux réseaux bibliométriques. <b>Une façon donc de programmer le traitement sémantique des contenus.</b> Le soumettre à des requêtes pré-établies, le traiter pour lui donner des mots-clés supplémentaires. Ce serait une sorte d'outil d'indexation supplémentaire...<br />
<br />
Voir aussi les "FOAF" (Friend of a Friend) qui permettent de représenter les liens entre les personnes.<br />
Trouver aussi des manières de représenter les liens entre les textes critiques, entre les oeuvres elles-mêmes, entre les textes critiques eux-mêmes. On pourrait imaginer des TsuT, un "Texte sur un Texte".<br />
<br />
Créer différentes modalités de représentation des résultats, par exemple sous la forme d'arbres schématiques:<br />
- de la critique, positive, négative...<br />
- de la création littéraire: des branches qui unissent des contenus thématiques, des branches qui unissent des matières textuelles (dans le cas de Ferron très nombreux); ces modules peuvent être transposés dans le domaine de la critique: il y a des liens thématiques ou méthodologiques (psy, sémio, historique...), ou argumentatifs (l'évolution de la réception du thème du pays ou du "Ferron intime"); la matière textuelle de l'oeuvre, cela peut être des citations, des éléments textuels-sémantiques de la critique, que l'on retrace pour tracer des liens, les argumentations de la critique....<br />
<br />
- peut-on trouver des manières automatisées de créer soit des résumés et/ou les structures argumentatives en identifiant les opérateurs logiques du texte argumentatif...<br />
<br />
- distinguer les formules introductives des citations ou des commentaires (généralement placées après, mais souvent avant aussi: la citation illustre alors un fragment d'analyse)<br />
- liens entres les auteurs de la critique / liens entre les textes de la critique<br />
- identifier aussi les marques de la citation indirecte: "comme disait X...", "Y a écrit que blablabla"...<br />
- tout le défi aussi d'identifier les notes en bas de pages, les bibliographies, etc.: trouver quelques exemples de logiciels qui tentent d'extraire les références bibliographiques des textes imprimés...<br />
- tracer des réseaux sémantiques et argumentatifs entre les textes critiques<br />
<br />
Donc proposer des sujets de recherche et aussi des manières de présenter les résultats. En ce moment, le résultat est aussi éphémère que la durée de la session. Les résultats de la recherche ne s'accumulent pas. Imaginons une application qui conservent les recherches effectuées pendant un mois: mots-clés, sujets, titres, auteurs, etc. Au bout d'un mois, une application en fait la synthèse et crée une bibliographie de ce que les usagers ont cherché et trouvé. On pourrait ainsi au moins savoir ce que les usagers cherchent pour inclure les résultats dans<br />
1) une histoire de la recherche<br />
2) une analyse des performances du moteur de recherche<br />
3) une programme de suggestions de recherche<br />
4) pour créer des bibliographies spécialisées en analysant le contenu des recherches.<br />
<br />
Enfin, il est impossible que les recherches effectuées ne contiennent aucune information sur les intérêts des chercheurs, les limites du système de requête, sur les stratégies de recherche, etc.<br />
Comment mesurer la performance du chercheur pour trouver ce qu'il cherche: emploie-t-il une mauvaise stratégie ou est-ce l'interface et les possibilités du moteur de recherche qui sont déficientes.<br />
<br />
Pour ce sujet, partir d'une vraie question et tracer toute la démarche à suivre pour trouver des "réponses"Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-6538553172627675472.post-88288963060430301492009-12-01T22:17:00.000-05:002010-08-23T09:37:01.526-04:00Écrire dans l'ère numériqueUn chroniqueur de<span style="font-style: italic;"><span style="font-style: italic;"> </span>Wired</span>, encore elle, la vieille revue des nouvelles Internet, parle ce mois-ci du déclin de l'univers des blogues qui n'aurait que 4 ans. Ces "nouvelles" pratiques d'écriture perdraient de la popularité et seraient peu à peu abandonnées au profit de Facebook, MySpace ou d'autres sites de réseautage parce que les "anciens " blogueurs y trouveraient presque les mêmes possibilités d'écriture et des possibilités infiniment supérieures pour partager photos, vidéos, clips sonores, liens, "amis", etc., alors que dans les logiciels de blogues actuels ces applications sont moins développés (cela est généralement vrai). On y parle d'un blogueur "célèbre", américain bien sûr, qui aurait presque fermé son blogue pour aller vers ces sites ou même vers Twitter, ce site de micro-textes. Et de conclure que les gens ne veulent lire que des textes brefs, de plus en plus brefs, et préfèrent échanger des instantanés de toutes sortes plutôt que des textes.<br /><br />Bon, ce n'est pas nouveau: ça toujours été vrai pour tous ceux qui n'aiment pas lire ni écrire. Puis, il y a quelque chose de culturel, presque d'anthropologique, un phénomène qui semble avoir toujours existé: il y a somme toute peu de gens qui poursuivent pendant longtemps la pratique d'un "art" ou plus simplement une pratique de communication ou d'expression. Presque tout le monde a écrit quelques pages de journal personnel un jour, déjà moins de gens ont écrit le lendemain, et encore moins le troisième jour, ainsi de suite, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'une infime poignée de gens au bout d'une année, et seulement quelques de diaristes après deux ans et plus. La seule chose qui ait vraiment été populaire et le restera, c'est le téléphone. D'ailleurs, c'est vers les téléphones intelligents que se déplacent de plus en plus les NTIC. Là, ou malgré tout les efforts qu'on fera, l'interface d'écriture restera étroit et limité.<br /><br />Même chose pour la musique: qui n'a jamais gratté une guitare ou pianoter? Qui a poursuivi le moindrement intensivement pour au moins être capable de continuer à savoir jouer quelques petites tounes tout au long de sa vie? Très peu. Pourquoi la pratique des nouveaux médias serait-elle différente? S'il est sûr que l'éducation et l'alphabétisation a accru de manière radicale le nombre de gens qui écrivent, des écrivains professionnels aux rédacteurs amateurs, il demeure un tout petit nombre de gens par rapport au nombre de gens qui savent écrire. Des milliers, il y a des millions de fois plus de lecteurs que d' "écrivains" (une chance!). Et même chez les écrivains, combien y a-t-il de première oeuvre sans deuxième oeuvre, de 2e sans 3e, etc.?<br /><br />Et pourtant, le "monde branché" écrit plus que le "monde non-branché": courriels, textos, clavardage, etc. On écrit tout le temps, même les requêtes et les recherches dans les moteurs peuvent être considérées comme les formes minimales d'écriture. Du moins, pour ce qui est des communications spontanées, de la communication écrite.<br /><br />Et si les blogues déclinaient parce qu'il y en a trop peu de bien écrits! De <span style="font-style: italic;">vraiment</span> bien écrits. Et que le petit blogue sympathique du voisin et de la voisine ne pouvait qu'être vraiment intéressant pour peu de gens, leurs vrais amis. Dans les blogues d'informations, combien offrent vraiment des informations importantes et bien écrites? Pierre Foglia a sans doute pris des années et des centaines de chroniques pour avoir le public qu'il a aujourd'hui. Les livres, même les meilleurs souvent, ne rejoignent que quelques milliers de personnes en moyenne alors que, comparés à la moyenne des blogues, ils sont bien écrits. Et on voudrait que le blogueur moyen ait plus de lecteurs que un écrivain, même moyen?<br /><br />N'empêche que le commentaire de <span style="font-style: italic;">Wired</span> sur l'écrit dans le monde numérique, ces continuels déplacements d'un genre à l'autre, des pages personnelles aux blogues puis au profil d'usager et au mur-babillard de Facebook, montre comment l'écriture est maintenant dans un univers concurrentiel, en compétition avec les autres médias et techniques de communication. Jusqu'à l'ère numérique, tous les médias exigeaient une infrastructure relativement importante pour diffuser des contenus: journaux, livres, photos, films, voix, etc. L'écrit demeurait le plus simple, le plus léger et malgré cela, les possibilités de diffusion restaient étroites. Internet donne à tous les médias les mêmes possibilités démocratiques que l'écriture: il égalise, il égalitarise. Il est même possible de réaliser assez simplement de courts films d'animations 3-D, quelque chose de réservé strictement aux populeuses équipes de Disney voilà 10-15 ans.<br /><br />Enfin, c'est une situation connue où l'écriture semble toujours perdre, devenir de plus en plus pratiquée et, dans le même mouvement, toujours plus marginalisée, secondarisée symboliquement, comme accessoire. C'est paradoxale: plus le nombre d'utilisateurs-scripteurs augmentent, plus sa valeur "baisse". Phénomène d'offre et de demande: la rareté de l'écriture se faisant moins grande, sa valeur diminue. Cela fait penser au commentaire de Ferron selon lequel "dans une société analphabète, les écrivains occupent symboliquement une place forte, admirée". En contrepartie, dans une société ou presque tout le monde écrit presque quotidiennement, et même seulement "fonctionnellement", quel peut être le statut de l'écrit et des écrivains?<br /><br />Que comprendre de cela? Comment interpréter ce statut incertain, contesté de l'écrit dans la culture?<br />Ces changements peuvent montrer, a contrario, à rebours de l'histoire, dans une sorte de perspective historique inversée, comment les oeuvres, les grandes oeuvres de l'écriture ont pu exiger des siècles, sinon des millénaires d'efforts, d'essais et d'erreurs. Car si la pratique intensive de l'écrit par des millions de personnes dans des dizaines de langues, sous toutes les formes possibles, représente un échantillon immense, exceptionnel et jamais rassemblé, des possibilités scripturales de l'écriture, il faudra convenir comment les grandes oeuvres représentent des constructions-inventions absolument extraordinaires, exceptionnellement rares, exigeant que l'écrivain atteigne une maîtrise de l'écriture au-delà de tout ce qu'un scripteur spontané ne pourra jamais faire dans sa vie, et même s'il en avait plusieurs.<br /><br />Faisons un parallèle avec le sport. Tout le monde peut courir, nager ou sauter, ou presque. Mais combien de spectateurs peuvent attirer les joggings de monsieur-tout-le-monde et les steppettes et madame-tout-le-monde? Quelques amis et parents, sympathiques, venus les encouragés, et qui d'autre?<br /><br />Le glissement "naturel" des écrits numérique vers le texte bref (parce que les gens aimeraient ça plus que les textes longs), c'est comme si le marathon était abandonné parce que les coureurs du dimanche trouvent ça trop fatigant ou ne sont tout simplement pas capables de le compléter. Si la tendance se maintient et que l'écrit glisse vers Twitter, où la maximum de mots est 140, plus Dante, Balzac, Faulkner, Ferron, Baudelaire, Montale ou Saint-Denys-Garneau deviendront de plus en plus de grands écrivains. Parce qu'on n'aura qu'une seule question à la bouche: comment ont-ils pu concevoir des oeuvres aussi vastes alors que la tendance "naturelle" des scripteurs est d'envoyer des textos ou de clavarder? Comment ont-ils pu faire alors? Autrement qu'en ayant un peu de génie et ayant consacrer leur vie à cela. Il y a aussi peu d'écrivains intéressants que de sportifs intéressants à regarder.<br /><br />Le mystère est celui-là: comment faire naître de la pratique courante de la parole et de l'écrit des oeuvres si fortes, qu'elles soient littéraires ou plus généralement intellectuelles. D'ailleurs, il sortira certainement quelques petits chef-d'oeuvres de l'époque blogue, ce seront ceux de génies précoces - il y aura bien quelque Rimbaud dans toute cette blogosphère -, ou des blogueurs au long souffle qui écriront le leur pendant des années et des années, sans relâche, comme certains grands journaux personnels, composés de milliers et de milliers de pages, de liens. On ne peut les connaître, ni les uns ni les autres pour le moment. Annoncer la mort d'un genre, le blogue, alors qu'il n'a que 4 ans, c'est un peu rapide.Lgauvreauhttp://www.blogger.com/profile/04494719756617366564noreply@blogger.com0